vendredi 28 décembre 2012

9 kg d'amour



C'est un peu comme une drogue l'amour. Il y a de la dépendance avec parfois de la douleur, quand on est en manque.
Ça c'était avant (oui, comme la réclame).
C'était avant que je connaisse Gaston. Un concentré d'amour, de douceur, de chaleur et de poils. Il y a d'autres trucs, des trucs qui ont rapport avec une bonne psychologie animale, qui ont rapport avec le fait que le chartreux tient à la fois du chat et du compagnon présent et indéfectible, qui ont rapport avec l'alchimie des êtres vivants.
Gaston c'est comme un savant cocktail (massif) d'antidépresseurs, d'anxiolytiques, et de gros éclats de rire.
C'était juste comme ça.

jeudi 20 décembre 2012

"Loca'couille" (copyrights Martine S.)


Si l’on considère qu’un homme adulte a plus d’expérience(s) qu’un enfant de 3 ans, ce qui en soi n’a rien de perspicace, pourquoi l’homme adulte ne prend pas ses responsabilités quand il est question d’avancer dans sa vie, dans son couple, dans et j’en passe ?
Cette question n’a rien de nouveau. Oui, je sais.  
Je parle là très clairement d’un homme de sexe masculin et non de l’Homme générique.
Parce que le concept commercial de « Loca’couilles », inventé par une des mes copines fatiguée du comportement masculin, a vraiment de beaux jours devant lui. Oui, Loca’couille, location de couilles pour hommes démunis, de la couille morale, de la couille pleine de matière grise (et légèrement rosée). Vous voyez ce que je veux dire.
Je suis dans une colère noire, car une de mes prunelles se voit séparée de son compagnon, un peu lâche, un peu inconscient et très égoïste. Bref,  ma jolie prunelle est bien triste devant ce renoncement. Ma jolie prunelle a des insomnies et aussi de grosses larmes pas très bruyantes.
Personnellement, je n’ai rien à dire. Pourtant, ça me démange.
Loca’couille un jour, Loca’couille toujours. Essayez, pas sur que vous supportiez !




copyrights? 

Claude Ponti

Je ne sais pas vous, mais j'aime Claude Ponti.
Entendons-nous, j'aime ce que fait Claude Ponti, j'aime cette poésie chatoyante qui constitue son univers (on remarquera que les mots chatoyants et irisés reviennent régulièrement).
J'aime ce fabuleux album, "Georges Lebanc", reçu à la mi-novembre et qui m'accompagne. Certes, le format est grand, mais c'est un talisman et on ne peut se séparer d'un talisman. Ca ne rentre pas dans ma sacoche d'écolière vieillissante, ça ne rentre pas dans mes poches démesurées, ça rentre dans ma tête et ça me fait un sourire sur les lèvres et l'oeil farceur.
J'aime aussi Pétronille et ses 120 petits, Okilele, le Catalogue des parents, et aussi l'arbre sans fin (oui oui Vaness), il y en a plein d'autres.
Bref, si vous ne savez pas quoi lire et regarder durant les soirées mornes, il y a un bon moyen de synthétiser la vitamine D...



mercredi 12 décembre 2012

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mardi 11 décembre 2012

?

Un malentendu repose sur une part de vérité.
Ca fait réfléchir.

Chéri, je n'aime pas ta manière de danser, ça me file un lumbago!

dimanche 9 décembre 2012

Interruption momentanée des programmes

Parce que... rien d'autre

Ménopause


Parfois, j'ai des bouffées d'amour. Ça me prend là, vers l'estomac.
Ça remonte vers la gorge, ça se répend sur mes lèvres, ça fait des bulles dans ma tête. Les bulles explosent en grands traînées irisées qui me rendent sautillantes. La bouffée d'amour n'est pas une simple étreinte qui se poursuit jusqu'à l'explosion. Non. C'est aussi une conjugaison de couleurs qui se confondent et se mélangent pour m'enduire d"une teinte translucide et un peu rugueuse. Ça me donne l'oeil pétillant, la joue un rien rosée. Ça me donne du courage, encore plus qu'à l'accoutumé. Ça me donne des secondes supplémentaires, distillées dans chaque minute, ça renforce mes rêves et ...cerise sur le gâteau, ça me fait poser des baisers à la commissure des lèvres, juste là où c'est doux.
Ça me donne aussi de jolies pensées à partager avec ceux que j'aime.

 Daytona Beach, 1947 (crédits?)

vendredi 30 novembre 2012

Substance rare


Ce que j’aimerais bien, mais alors bien grand comme ça, c’est avoir l’impression durable de planer.
Genre de légèreté fonctionnelle qui me permettrait de rebondir sans cesse sur des sols un peu dilatés et plutôt de couleurs soyeuses. La couleur soyeuse est douce et vive, pleine d’irisations et procure une petite décharge électrique qui part du talon et remonte rapidement le long du cou où elle se dissipe en faisant se dresser les cheveux, mais c’est agréable. Une petite chatouille de plume.
Je vais partir en prospection, histoire de trouver ce trésor. Si j’en trouve, de la fameuse impression durable de planer, j’en mettrai de côté pour ceux qui en veulent. Mais ce doit être une substance rare, faudra pas être exigeant. 


Le rôle des oestrogènes dans le déploiement des conflits


Il n’y a rien que je déteste plus que les empêcheurs de tourner en rond, les emmerdeurs du dimanche et des autres jours de la semaine, les rabatteurs de caquet professionnels, ceux dont on sait que par essence ils trouveront toujours un truc à rajouter qui va tout jeter à la poubelle, d’un simple geste. Pas par connaissance ni réflexion, mais juste par affirmation de leur décision unique et personnelle sensée rassembler l’avis de chacun dans un consensus d'opérette et personnel.
Bien entendu, en laissant la place à de tels individus, on rabat son caquet, on ne persévère pas dans le but poursuivi, on accepte cette décision comme un couperet.
On est un con, comme tout un chacun le sait.
L’enjeu n’est pas important bien entendu, mais par simple politesse, on (le con) tient compte de l’avis de chacun, histoire d’arriver à un truc homogène.
Mais mon brave monsieur, l’homogénéité n’existe pas, la poursuite du consensuel est une utopie où végètent les idiots de tous acabits qui ont cherché un chemin médian pour ménager leurs compagnons d'infortune.
Bref, je déteste les donneurs d’ordre et encore plus les briseurs d’élans. Faut juste pas les écouter ces gringalets.



mercredi 21 novembre 2012

Histoire hivernale - Besançon mon Amour


baie des crabes - Ile des Pins - SJ
ça ressemble peu à l'hiver à Besançon...


A Besançon, l’hiver 1906 reste de triste mémoire dans la famille Auber. C’est l’année où la tante Juliette a quitté l’oncle Anselme.

Un peu plus tôt, à la fin de l’été, Juliette Auber avait fait un long voyage en calèche jusqu’à Paris. Elle avait toujours eu l’âme vagabonde et avec le temps, ça ne s’était pas arrangé.

Elle était donc partie vers Paris certaine de mettre un point final à sa solitude.

Agée de 35 ans, elle était célibataire et chaque jour diminuait ses chances de convoler en justes noces. Quand une de ses amies, mère d’une belle famille de 6 enfants l’avait invitée, elle avait vue là la chance de quitter pour quelques semaines Besançon et son ambiance pesante. Chaque jour, les membres de la famille invitaient un prétendant, un nouveau, un de la dernière chance. Elle en avait vu des prétendants, des barbus, des bedonnants, des dégarnis, des qui suaient, des qui sentaient un peu fort, des surs d’eux, des qui avaient le regard fuyant, fermement appuyé sur ses seins qu’elle avait beaux disait-on.

Elle avait supporté tout cela avec une certaine bonne humeur au début, elle regardait cette humanité mâle défiler devant elle, elle n’en revenait pas qu’il y ait tant de cœurs à disposition… Puis avec les jours, ce manège était devenu insupportable, elle était un enjeu et ça ne lui plaisait pas. Vagabonde, autonome et certaine que la vie ne se limitait pas à ces regards concupiscents, tout autant vers ses seins que vers les murs et la propriété. Elle était une femme mure, certes vierge, mais elle savait de quoi était faite la vie. Elle n’en voulait pas de ces prétendants.

Assise dans la calèche, elle respirait à pleins poumons. Elle avait toujours ses beaux cheveux noirs bouclés, cette peau si blanche, laiteuse, héritage de sa mère et ses yeux noirs de sorcière qui attiraient toujours l’œil incertain d’adolescents timides et d’hommes en quête d’une aventure. Elle ne s’y trompait pas. Avec le temps, elle voyait des petites ridules se dessiner sur son visage, aux coins des lèvres et sous les yeux.

Quand elle arriva à Paris, son amie Germaine l’attendait, heureuse de voir celle avec qui elle avait tellement ri.

Elles passèrent leurs journées à parler, rire, faire la cuisine, s’occuper des enfants. Mais les deux petites bonnes s’activaient et elles restaient trop oisives au goût de Juliette. Elle allèrent se promener. Le début de l’automne était réjouissant, légèrement frais avec de jolies couleurs, tout ce que l’on peut attendre de l’automne.

Germaine prévint ce matin là que ce soir il y aurait un dîner, il fallait se mettre sur son 31 !

Durant cette soirée, Juliette fut assise à côté du Docteur Cénas, célèbre médecin de la place de St Etienne, un spécialiste des problèmes de la digestion.

Bien que la cuisine fut fort appétissante et digeste elle n’en éprouva pas moins un léger malaise à son réveil.

Germaine fit appeler Cénas encore dans la capitale. Il arriva bien vite, le grande médecin stéphanois. Une belle tête carrée, une tête de boucher, avec des traits marqués, qu’on oublie pas facilement… et des mains, des mains longues, amples, douces, de belles mains d’homme. Il l’examina, la palpa, ne trouva rien à rien si ce n’est des yeux fièvreux. Elle prit du bicarbonate. Le bon docteur revint quelques fois et la réexamina. Ils échangèrent leurs adresses, il repartit sur St Etienne laissant une nouvelle malade du foie, Juliette. Elle rentra à Besançon le teint encore plus blanc, le regard triste. Elle commença à écrire des cartes à Cénas et il lui répondit.

Dans cette carte de novembre, elle usa d’un style télégraphique "Amélioration ; mais digestion toujours difficile et grande lassitude. Amitiés."… au crayon de bois, elle rajouta quelques mots qu’elle effaça ensuite mais que Cénas réussit à lire « Ma foi en vous est inébranlable, je vous attends ». Ces mots effacés, le temps  ne les a pas conservés. Mais à l’hiver, le 11 décembre, Cénas arriva à Besançon et demanda Juliette en mariage, l’oncle Anselme, son père, perdit donc sa fille cet hiver là. Quand à Juliette, elle se mit à raffoler d’une chose… des palpations de son mari !

Capilarité... erreur


Ohlalalalalala! Je ne me reconnais plus (je ne me suis jamais tellement reconnue, j'aimais bien m'ignorer!).
Pendant longtemps j'ai eu les cheveux noir. Pas seulement noir, avec des reflets bleutés aussi. Pendant longtemps, je suis passée au travers de tout ce qui se présentait sans m'arrêter aux regards que je me lançais. Faut dire, j'ai autre chose à faire.
Ensuite, plus tard, j'ai essayé le bleu, un bleu splendide qui a fini en jaune pisseux, puis le rouge, qui a fini aussi en jaune pisseux. Le cheveu chargé de mélanine n'aime pas la chimie.
Pour changer.

 W.T. Benda

Le bleu de la tignasse c'était comme une religion, le rouge fut élu par désarroi tellement je n'en voulais plus du noir.
Le temps a passé. Le blanc qui sent la fuite de la mélanine s'est mis de la partie, assez tôt d'ailleurs. Vers 32 ans. Je n'en ai pas voulu. Dictature de la couleur qui donne de la jeunesse. Erreur! Futilité, futilitas.
J'ai tenté quelques mèches, une fois, à Bangkok. Sans grande conviction.
Dis-moi, dis-moi que toutes ces couleurs me rendent plus féminines, ô miroir, beau miroir que je n'ai que rarement avec moi? Hé non ma fille, ça ne marche pas!
Un jour, il y a peu, j'ai testé le blanc/gris lumineux et là, les choses ont changé. Oui, c'est futile, oui, je n'ai jamais été convaincue par l'idée que la couleur du cheveu change la vie. J'aurais pourtant du rester plus ouverte à la nouveauté.
Parce que franchement, le blanc argenté lumineux ça a déjà changé le regard des autres et ma façon de me sentir... un peu blonde, un peu féminine, un peu différente.

mardi 20 novembre 2012

1+1 = 12


Les couples me font peur. Parce que je les trouve inhumains.
Parce que je ne me reconnais pas dans ces entités bifides qui fonctionnent en déséquilibre constant, l'un pesant plus que l'autre, l'un influenceur, l'autre influencé.
Les couples ont des querelles de couples, où le pire se dit sans conséquence directe. Le pire se dit en fines couches ou en gros plâtras. On imagine alors le temps qui passe et dépose un voile acide qui finit par gangréner le tout.
Oui, les couples me foutent une trouille terrible.

Gomez souriait en pensant que lui et Morticia avaient toujours su préserver une distance, celle de l'indépendance et de la liberté. Elle se chiffrait actuellement à 9 280 km.

Playmobil


Je joue aux playmobils et aussi aux légos. Tous les jours. Depuis longtemps. Mais depuis quelques semaines avec une certaine intensité. Sans beaucoup de virtuosité.
Je vois des paysages se reconstruire, d'autres s'émietter. Mais toujours avec maladresse.
T'as déjà vu un playmobil plier les genoux pour remonter une charge? Non, non, direct, pliure du dos, jusqu'à la hernie. Sauf que le playmobil, il ne fait pas de hernie. Et puis le playmobil, il a la trace du chapeau sur la tête, histoire d'avoir toujours la bonne taille de tour de crâne. Le crâne du playmobil a l'air vide. C'est un jugement de valeur, je te l'accorde. P'têtre que la nuit, le playmobil participe à des salons philosophiques. Mais le reste du temps, il construit des maisons, il fait le pirate, le cowboy, enfin des trucs de mecs avec des testicules. Sauf que les couilles du playmobil, c'est comme pour la hernie, c'est pas hyper-visible.
Je fais aussi des châteaux de cartes en Espagne, histoire de cumuler. J'ai comme l'impression que ça tangue sec.
Je vais commander au Père Noël un truc dans le genre playmobil ou légo, mais en solide, avec des écrous et tout le tralala, oui, je vais commander un mécano costaud, pour que ça donne l'impression de durer. Enfin, juste l'impression.


© Martin Stranka

Nue dans mon pyjama


Bathing Woman par Léon Spilliaert

Le matin, au réveil, j'essaie toujours de retrouver le fil de mes pensées. Ce n'est rien qu'un fil, pas un câble, par un cordon épais, un fil, léger et translucide, élastique, un peu cassant.
Je cherche aussi la lumière pour ajuster ma vision fatiguée par une nuit entrecoupée de pauses. De la pause littéraire, de la pause laborieuse sur ordinateur, mais de la pause sur des écrans trop lumineux et des pages mal éclairées.
Je cherche aussi un peu à chasser les mauvaises odeurs buccales même si ce n'est pas mon fort, la mauvaise odeur buccale. Je suis une princesse, la puanteur de la gueule ne me concerne pas.
Je cherche à redonner à mon visage un air enjoué et lumineux, mais la jeunesse s'étire et se tire grossièrement, à grandes enjambées. Alors l'eau froide tend les petites ridules que je n'ai pas encore, heureuse que je suis d'appartenir à une lignée de femmes qui ont du mal à visiblement vieillir, à vraiment rider.
Après ces instants teintés d'un égoïsme profond, livrés à ma seule petite personne, je remercie les forces de l'univers qui me donnent ces instants d'insouciance. J'ai toujours l'air ridicule dans ces moments là... parce que serrer un arbre dans ses bras en lui murmurant à l'écorce, vaut mieux faire ça en privé.

BRRRRRRRRRRRRRRRR...



Non, non non! N'insistez pas! Il ne sert à rien de me dire que "brrrrrrrr, trop sombre, ça fait peur"! Et puis quoi encore? Ce sont des arbres, mes amis (les arbres, pas vous!), avec des lucioles en plus. Et mon ami Amesina a eu tout le loisir de m'apprendre que quand il y  a des lucioles, rien de mauvais ne peut se produire, c'est un bon endroit pour installer un carbet! Ce qui est valable pour l'Amazonie doit bien l'être pour une partie au moins du reste du monde. D'ailleurs, je l'ai constaté ailleurs, vu de mes yeux vus, senti de mon sensationomètre, senti!
Alors, luttez contre les images d'Epinal qui vous gavent le cerveau, assez de sorcières au nez crochu et de serpent bouffi de stupre! Oui, la forêt est belle, elle rend bien ce qu'on lui donne et ceux qui n'y croient pas ont juste à s'ouvrir l'esprit au reste de l'univers. Pour les sorcières aussi, et pour tout un tas de choses, de gens et d'habitudes. Je suis un peu énervée. Oui, je vous le concède. 
Hop!

jeudi 15 novembre 2012

Coucher de Soleil


Le père Noël a des chaussures à bout rond, un gros nez. Il est ventripotent. Je ne sais pas si c’est pour lutter contre le froid. Il a peut-être accumulé des morceaux de laine à l’intérieur de son grand manteau. Ou alors des moutons vivants.
Dans tous les cas, le Père Noël me met un peu mal à l’aise. Pas comme les clowns qui me font carrément peur. Le clown reste une émanation de Chucky la poupée sanglante, ou inversement, allez comprendre. Je suis clownophobe. Et alors.
Mais revenons au Père Noël qui n’est pas la moitié d’un rigolo, ni le quart.
Et pourquoi. Parce que là, comme ça, j’ai un coup de spleen de derrière les fagots, alors que j’ai tout pour plaire… mon anniversaire samedi, mes amis qui m’appellent, viennent à la maison, ma famille qui prend soin de moi. En fait, j’ai pas l’habitude de tout ça, c’est peut-être le nerf de la guerre.
Je ne suis pas aimable, encore moins agréable. Je suis une vieille sorcière moche et vilaine, avec un arrière goût de rance et je ne comprends pas un instant comment on peut se laisser tromper par si peu d’artifice. Je ne cache pourtant rien. Des années à côtoyer des êtres mal à l’aise et un rien pervers ont accentué ma noirceur. L’incarnation de l’obscurité ou peu s’en faut.


Bon, c’est pas pour dire, mais aujourd’hui n’est pas une journée lumineuse (euphémisme). 

mardi 6 novembre 2012

Plombière avec un excédent de fruits confits

La plombière est la femelle du plombier tout comme le libre-arbitre est l'ex-compagne du juge d'instruction.


A moins que la plombière ne soit qu’une glace ce qui dans ce cas précis m’amène à me poser questions et questions, en répétition et sans discontinuer. Certes, il est vrai que la fièvre qui ne me quitte pas depuis quelques jours n’arrange rien à la confusion d’esprit qui est mienne. Mais, la rencontre inopinée d’un plombier, charmant garçon, qui n’a pas mis moins de trois heures pour m’expliquer le fonctionnement d’un chauffe-eau, me plonge dans les affres du doute. Certes, je m’étais bien posée des questions sur les pressions et contre-pressions mais je n’avais jamais abordé de plein fouet ce problème dans le cadre du fonctionnement des chauffe-eau. Du coup, loin de se limiter au chauffe-eau mes pensées m’ont entraînée dans les contrées les plus reculées de mes fantasmes : je me voyais femelle de plombier, plombière donc . Tout allait merveilleusement bien mais je ne réussissais pas à identifier la tenue qui allait mettre en valeur ma beauté tout particulière (et intérieure). Le plombier me parlait encore de chauffe-eau que je gambadais déjà avec lui et en pensées dans des champs de fleurettes multicolores. Il en finissait à peine avec la vanne de sécurité que déjà nous nous éloignions hanche contre hanche dans le soleil couchant. Et puis, la réalité est revenue rapidement quand avec insistance il m’a demandé si j’avais bien tout compris. J’ai opiné de la tête et je lui ai dit, en évitant soigneusement son regard, « ce n'est pas courant de parler plomberie à 3800 m d’altitude alors que nous avons l’eau courante-enfin presque- dans ce petit torrent derrière nous ». J’aime les plombiers voyageurs. Pendant ce temps là, Morticia vide les tubes de paracétamol pour faire baisser sa fièvre en attendant que Gomez arrive enfin avec un thermomètre.

Nuits - Shanghai


Parfois la nuit est accueillante. Non, non, je ne parle pas d'une nuit d'étreintes amoureuses, non je parle d'une bonne grosse nuit solitaire mais accueillante où je me glisse en silence ou en fanfare, mais avec bonheur, le bonheur du repos, le bonheur de la réflexion, le bonheur d'instants douillets, sombres, qui reposent les yeux et le corps.
Même chaude et ruisselante de sueur, la nuit reste un moment dont l'écoulement, lent, est constant. On note une légère accélération à partir de 4h du matin, quand les bruits s'altèrent, quand quelques oiseaux se mettent à chanter un petit quart d'heure, quand les grenouilles s'essoufflent. Le nuit devient plus dense avant de se dissoudre en lambeaux. C'est le moment où les idées changent de cap, prennent une tournure décente et raisonnée. Les idées de la nuit sont volages et agitées par nature, les idées de la nuit sont parfois saugrenues, elles laissent souvent la place à des lendemains qui chantent.
Mes idées de nuit me portent le reste du temps.
Mes nuits à Shanghaï  sont solitaires et enfantent des projets diurnes.

Pendant ce temps là, Gomez se souvient d'une promenade dans le Puxi district. Morticia lui tient encore la main, en pensée.

Norman Rockvell, 1949

mercredi 31 octobre 2012

Malgré ma haine, je suis sereine


Mon cher Gomez, à trop vivre loin du monde on reçoit les changements de la société par chocs successifs et douloureux. Gomez, tu m'as envoyé voilà quelques jours un délicieux présent dans lequel tu avais glissé des pastilles Vichy que j'aimais tant quand nous étions jeunes. Ils (la grande conspiration consistant à changer tous mes bon becs  fétiches) ont changé la pastille Vichy, elle n'a plus rien de poudreux, non non, elle est glacée, surface lisse, brillante... même le papier n'est plus le même. Oh Gomez, comme je déteste ce monde qui ne respecte même pas la pastille Vichy de notre enfance.

Malgré ma haine, je suis sereine.

bon 31 octobre...

mardi 30 octobre 2012

La règle des 3C

Il ne s'agit pas là de n'importe quel chocolat. Nous parlons bien de chocolat noir, à la saveur amère et lourde. Il s'agit aussi de cornichons  délicieusement vinaigrés, fermes et croquants, qui rompent sous la dent avec un craquement discret, qui conservent une rugosité sans concession. 
Il s'agit peut-être de cocaïne, mais là je n'en suis pas. Il me semble pourtant que ce dernier choix est bien le bon, celui qui se décline après le chocolat et le cornichon, dans la même veine... sans aucun doute. 
Comme la cocaïne ne m'intéressait pas, j'ai décidé de choisir un autre produit addictif, dans la lignée des deux précédents. Le caramel, non, décidément non.  La cannelle, oui, mais à petite dose. Le céleri, sans doute, avec passion, mais...  Le café, très peu, surtout pas dans sa version liquide. 
Il reste une substance addictive qui se marie bien avec le chocolat et le cornichon. Pour moi au moins... La connerie. J'en ai toujours en réserve. Je la deal avec entrain, c'est un marché en pleine croissance.
Mes 3 C... chocolat, cornichon, connerie...  un vrai mode de vie. 


dimanche 21 octobre 2012

Surmaverpuren (période invention de mots nocturnes notés dans le carnet de nuit)


Hier, un petit garçon m'a fabriqué un collier-temps.
Ensuite, il m'a expliqué le principe de l'algorithme mis en place dans ce collier qu'il m'a gentiment glissé autour du cou.
Les diamants rouge (comprendre octaèdre pourpre en cristal) représentent des jours de bonheur. Les cylindres dans lesquels on voit une étoile bleutée sont les noëls heureux à venir, ils seront très heureux a-t-il insisté. Il y en a dix.
Il y a une très jolie déclinaison de grandes joies et je ne peux plus me passer de ce bijou hors norme et d'une taille qui impose un bonheur régulier à l'échelle d'une vie.
Le petit garçon est parti avec ses parents vers une heure du matin en me donnant toutes les recommandations pour le bon usage de mon collier magique.
On a mangé de la glace à la cannelle et de petits muffins au chocolat. Du poulet biryani aussi, de la salade de papaye. Dans un ordre différent.
C'était bien d'avoir la bande de potes, comme ça, sans pression. Sans obligation de quoi que ce soit. On a ri. On a reparlé de nos disparus. On a ri. On a parlé de nos souvenirs. On a ri. Et les enfants ont virevolté à l'unisson, ni plus ni moins.
J'ai un collier magique.
Pendant ce temps là Gomez écrit à Morticia, comme il le fait chaque jour. Et Morticia lui répond, comme elle le fait chaque jour. Avec un collier-temps en plus.

The Line, Saul Steinberg

Nue


Il y a le beau, l’extrêmement beau, le délicieusement savoureux, le discrètement croustillant, l’envahissante douceur, le délicieux frisson que toutes ces sensations procurent.
Je parle de quoi ?
Du beau, du plaisir de se faire du bien aux yeux et aux neurones, de ce besoin irrépressible de compenser les lourdeurs de la vie avec un peu de ce plaisir orgasmique (je pèse mes mots et mes maux par ailleurs) procuré par l'observation passive ou active de belles choses.
Les jours passent avec leur lot de problèmes, des problèmes quotidiens, des problèmes de vie, des problèmes de pouvoir et de contre-pouvoir comme c'est souvent le cas. Et j'en reviens chaque soir, tard dans la nuit, au moment où il faut rejoindre mon lit, à sortir un bouquin avec de belles images, histoire de garder ce beau imprimé sur ma rétine et dans mon cerveau pour servir d'écrin à mes rêves que je souhaite agréables et non peuplés de fureurs et de sang (là on respire très fort, la phrase était suicidaire). Pourtant, mes rêves sont parfois remplis de mochitude (la mochitude étant plus perverse que la laideur, la mochitude s'insinue jusqu'au chaînage ADN et corrompt les plus merveilleux de nos merveilleux instants, la mochitude est issue de la pratique assidue de la vie en milieu tempéré, équatorial ou polaire...). J'ai trouvé une bonne thérapie à tout ça, le rire, je m'y adonne chaque jour, une bonne heure. Je nage aussi, et j'aime. J'aime souvent pour m'exister (oui, il s'agit d'un verbe transitif ou intransitif, au choix et j'emmerde les grammairiens qui trouveraient à y redire) et exister aux côtés de mes contemporains. Je fais ça aussi avec mes fantômes. C'est doux et vivifiant.


E. Hooper, 1909, le bistrot ou le magasin de vin

samedi 20 octobre 2012

Platine


Je suis un gâteau présentant une importante stratification.
Nous sommes des gâteaux stratifiés.
Avec des tas de niveaux de crèmes, de biscuit tendre, de pépites croustillantes. Avec de gros grumeaux un peu salés (j’aime le mot grumeau qui traduit souvent toute la noirceur de notre âme d’humain si peu sapiens)  perdus au milieu d’une onctuosité parfois amère, sure, et qui sent fort des pieds.
Tous ces sentiments accumulés depuis longtemps, est-ce que ça reste en nous, est-ce que ça sédimente ? Est-ce que ça fait de la concrétion amoureuse qui laisse moins de place pour ce qui pourrait se présenter ?
Nos limites sont-elles réduites, nos limites sont-elles fixées alors même que nos expériences s’accumulent ?
Le coiffeur me fait toujours le même effet. C’est un moment de grande angoisse liée à l’image finale, encore en formation, qui sera la mienne lorsque je quitterai cette échoppe inquiétante où mon cheveu et mon allure évoluent au gré de ma perception de la mode (surtout au gré de la perception de ma coiffeuse).



Irresponsables


Nous transformons notre société à coup d'hystéries collectives, de peurs irraisonnées de l'autre et de certitude quant à la justesse des choix que nous adoptons sans grande contradiction, simples concours de circonstances historiques. Rien de bien glorieux en fait.  Ces dernières semaines ou s'entremêlent tsunami, guerres justes et combats injustes (laissé à l'appréciation de ceux qui s'y retrouvent, grands décideurs des causes justes et injustes, déités puissantes armées jusqu'aux dents...), printemps sanglants, sècheresses inquiétantes, politiques sexués, bactéries mutantes, sondages en trompe l'oeil et j'en passe, où s'entremêlent terribles souffrances humaines, faits divers pitoyables et grandes peurs épidémiques resservies chaque année sous des noms différents, ces dernières semaines reflètent cette grande farandole irrespectueuse qu'est devenue notre vie.

Faut que j'arrête de manger le soir, ça me fout des idées noires.

Tony has forgotten the sex thing again (from Comically Vintage)

vendredi 19 octobre 2012

Pour Vaness et puis voilà


Dark chocolate

J'ai beaucoup d'idées qui me passent par la tête. Peu qui s'installent à demeure. J'ai un mantra : je suis vide. Ce mantra n'a rien de positif. Je me suis donc engagée à en changer. Ce n'est pas simple. Y'avait rien de palpitant en magasin. J'ai mangé du chocolat. Noir d'abord. C'était bon mais j'ai eu mal au ventre. J'ai mangé du chocolat au lait, voracement. J'ai tout vomi mon mangé. Je n'aime pas le chocolat au lait, sauf voracement. Sans voracité, c'est comme un thé mal préparé. Fade. Ca ne me vaut rien d'être vide. La recherche de solution est en cours. En attendant je m'amuse à bousculer un éléphant.

Ange-gardien, emploi à long terme


"Ton père avait beaucoup de charme, je garde l'image d'un homme toujours souriant, en robe de chambre, se déplaçant dans l'appartement comme un chat. Plus discret que ta mère, il s'enflammait quand il s'agissait de commenter son circuit de train, je revois la scène comme si c'était hier. Il parlait comme un sage, très calme sauf soudain, car contrarié pour une broutille. Mais je l'imagine bien comme ange-gardien...". Je me suis réveillée avec ces mots notés à côté de moi sur mon ordinateur qui ne me quitte pas la nuit. Je travaille la nuit, le jour aussi d'ailleurs.
Oui, mon père est mon ange-gardien maintenant, il a trouvé un vrai boulot à sa dimension.
Quand mes amis m'écrivent des mots comme ceux-là, ça me fait les yeux humides et ensuite, ça me fait la bouche souriante et tout l'intérieur détendu. Mon père me frôle le zygomatique et c'est parti pour une journée de combat. Aujourd'hui, j'ai vu mon second homme heureux, mon hibou. Nous avons mangé ensemble. Il m'a gentiment dit que mon départ entrainerait son départ, il allait me suivre, histoire que je ne défaille pas. Ces hommes-heureux, franchement, c'est bien de les avoir à portée du coeur. Comme des copines, mais en garçon, sans l'inconvénient des jeux de la séduction... mais avec quand même les muscles qui protègent, la peau qui gratte et le mètre 90 qui donne l'impression d'être petite (mais pas vraiment pour de vrai).
En pratique, il y a un moment où les jeux de la séduction ne fonctionnent plus ... le même rapport qu'entre l'Amour et l'amour, le truc qui fait interface : la confiance, produit dérivé de l'amitié, ce truc qui se prévoit sur du long terme.



Bof

Les jours de pluie, je rêve.
Les jours de nuages isolés, je rêve. 
Les autres jours, je rêve. 
Entre temps, je passe un peu de temps dans la réalité, histoire de nourrir les miens (nourrir prends deux r, mourir un seul, on ne meurt qu'une seule fois qu'il disait... pas si sure). Et puis les autres aussi. Je regarde de temps en temps une actualité anxiogène présentée par des marionnettes sures d'elles et répétitives. Ca manque d'analyse. Qui s'en offusque?
Aujourd'hui, mon foie est capricieux, origine de mon humeur noire. 
C'est tout. 


Youpi... quels sont les crédits? 

mardi 25 septembre 2012

Marie-Fernande


Marie-Fernande est très élancée, elle a le cuissot svelte, musclé. Elle a un long cou fin et un port de tête incroyablement élégant. Elle se pose des faux-cils tous les matins, histoire d'approfondir son regard un rien chafouin (j'aime le mot chafouin, ça fait hérisson). Marie-Fernande balance sa nonchalance dans le jardin botanique Adolpho Ducke. Elle laisse ses rangs de perles aller de ci de là au rythme de ses enjambées, elle a de longues jambes, 1m20. Elle aime ça, elle sait qu'elle a tout d'un top modèle, et la dolence un peu forcée d'un navire en perdition.
Elle aime le regard que les hommes et les femmes portent sur elle. Quand un homme passe à sa hauteur et lui touche le croupion, elle sait bien qu'elle y perd une plume... mais c'est pour la bonne cause, elle sera bientôt au sommet du chapeau de la femme qui l'accompagne.
Marie-Fernande est d'une grande famille d'autruches, Marie-Fernande de Struthio, lignée solide qui balance son invraisemblance dans les rues de Manaus. Elle se pavane devant l'opéra, sans claudiquer comme l'aurait fait Sarah Bernard si elle avait daigné voir cet ouvrage construit au milieu de l'Amazonie. Capricieuse, Marie Fernande est aussi capricieuse. Marie-Fernande a d'autres amis tout aussi majestueux, Olaf le grand éléphant d'Afrique, Cléopatre, l'Oryx et Hubert le buffle venu des lointaines rizières. Certes, ils ne comprennent pas très bien pourquoi ils se retrouvent au milieu de l'Amazonie, mais l'important c'est d'y être.
Ils sont respectés.
Marie-Fernande s'adonne à ses plaisirs coupables préférés, s'assoir dans une churascaria aérée, près du rio Negro et s’empiffrer de saucisson à l'ail en lançant des œillades assassines aux garimpeiros revenus des camps d'orpailleurs du Nordeste que l'on dit meurtriers et sans espoir. Les garimpeiros ont de la poudre d'or sur la peau et au fond des poches, des cicatrices et quelques parasites, et Marie-Fernande aime ça, autant que le saucisson à l'ail.

Takicardie mon amie



On fait parfois le projet de vivre heureux longtemps, sans accroc et sans vague. Il est souvent tentant de penser que la vie est un long feuve tranquille.
Il y a bien entendu des accélérations soudaines dues principalement à la fameuse théorie de la takicardie appliquée à l'histoire de nos vies. Mais il y a souvent les passions simples liées à l'état de nos corps et de nos esprits. 
Il y a aussi ces périodes de calme où l'équilibre semble remplir chaque interstice de nos doutes... de mes doutes. 
Je me demande encore à quand remonte ce dernier soubressaut fait de doutes, d'un peu de douleur et d'ennui? 
Demain peut-être, ou la semaine prochaine. 

L'oignon


The Circle Theater (1936) - Hopper


La construction est concentrique. Elle se compose d'une succession de murs hauts, larges, parfois en ruines, usés par le temps. Ces murs constituent une splendide protection architecturale et vivante contre les incursions extérieures. J'ai mis longtemps pour tout construire, j'ai commencé vers l'adolescence, un peu avant peut-être. Je ne repère plus les premiers murs, ils ont pris corps avec des murs plus récents.
Les murs plus récents sont bien structurés, avec peu d'ouvertures, juste quelques meutrières bien placées qui absorbent le soleil aux meilleurs moments de la journée.
Cette construction a pris chaire, elle ne fait qu'une avec moi, elle me protège... un peu trop. Tous les mécanismes d'alarme sont parfaitement au point.
L'homme est un grand architecte, à son esprit défendant... un guerrier subtile qui met en place des stratégies de fuite et de protection. L'homme est un grand architecte qui bâtit des citadelles où il s'isole.
Il y a un joli jardin que j'ai planté à l'extérieur, tout autour, accueillant. Je ne sais pas comment j'arrive encore à l'entretenir, pourtant j'y arrive, sans effort.
Par le slip de Merlin, l'homme et de surcroit la femme sont complexes.

Mémo


Et quand il n'y aura plus personne pour discuter?
Tu parleras petite, tu parleras
Et quand il n'y aura plus personne pour écouter?
Tu chanteras petite, tu chanteras, juste, parce que tu seras ton seul public
Et ça ne sera pas trop dur?
Tu auras des souvenirs plein la tête, tu souriras petite, tu souriras.
Et ensuite?
Ce sont les autres qui seront seuls petite, ce sont les autres qui seront seuls.

Parfois, comme ça, je flotte.


 par David Ho

Et froid... et décadence...


 House with Two Stairs, 1960 by Carel Willink

Je ne sais pas ce qui guide le monde.
Je ne sais pas ce qui peut faire défiler la pelote à idées de mes concitoyens (n'y voyons aucune connotation négative -dans "concitoyen").
"Herpès vaginal" est visiblement un sujet recherché avec entrain par mes semblables.
Il y a sans aucun doute une recrudescence de la magie des mots/maux.
Down by the riverside.
Papy-Daddy, fais-moi un signe, juste pour me dire que le monde n'est pas si taré qu'il y parait.

jeudi 13 septembre 2012

Nuit de Chine et d'ailleurs


Grete Stern  -  Dream No 5 Bottle cast into the sea - 1949

Parfois la nuit est accueillante. Non, non, je ne parle pas d'une nuit d'étreintes amoureuses, non je parle d'une bonne grosse nuit solitaire mais accueillante où je me glisse en silence ou en fanfare, mais avec bonheur, le bonheur du repos, le bonheur de la réflexion, le bonheur d'instants douillets, sombres, qui reposent les yeux et le corps.
Même chaude et ruisselante de sueur, la nuit reste un moment dont l'écoulement, lent, est constant. On note une légère accélération à partir de 4h du matin, quand les bruits s'altèrent, quand quelques oiseaux se mettent à chanter un petit quart d'heure, quand les grenouilles s'essoufflent. Le nuit devient plus dense avant de se dissoudre en lambeaux. C'est le moment où les idées changent de cap, prennent une tournure décente et raisonnée. Les idées de la nuit sont volages et agitées par nature, les idées de la nuit sont parfois saugrenues, elles laissent souvent la place à des lendemains qui chantent.
Mes idées de nuit me portent le reste du temps.
Mes nuits à Shanghaï  sont solitaires et enfantent des projets diurnes.

Pendant ce temps là, Gomez se souvient d'une promenade dans le Puxi district. Morticia lui tient encore la main, en pensée.

Que c'est bon...


Les célébrations, ça n’a de sens que pour ceux qui étaient de la partie… de l’évènement à célébrer.
Aujourd’hui je célèbre, un truc perso. Un an. Une célébration qui ne deviendra pas une tradition, traînée et maltraitée par le temps qui passe.
N’empêche qu’il y a un an, je quittais une partie de ma vie. Je savais bien qu’il fallait que je parte. Pace que. J’en étais convaincue, c’était réfléchi. Le premier jour du reste de ma vie était à portée de main.
Il fallait que je parte, mais je ne savais pas trop où je voulais arriver.
365 jours plus tard, je suis toujours convaincue de la nécessité de ce départ. Et je suis même convaincue par mon point d’arrivée. Ce n’était pas un choix, juste une étape qui prend de l’épaisseur chaque jour, du sens, de la tripaille, de la consistance, du bien fondé.
J’ai trouvé un passage ombragé et frais qui sent l’herbe douce et la nature folâtre. Les gens y sont ce qu’ils doivent être. Et les drôles d’expériences ne sont que des souvenirs sans passion. J’en ai même oublié des visages de cons. C’est dire si le con a une espérance de vie mémorielle limitée (ne pas oublier que nous sommes tous le con de quelqu’un). Il a une vie limitée tout court.
Que c’est bon cette célébration, que c'est bon ce premier jour de ma nouvelle vie et les jours qui viennent ensuite. Que c’est bon de changer, que c’est bon d’oser. Que c’est bon !

 1964 - Girl in mirror

mardi 4 septembre 2012

Granditude et décaditude


J'ai entre 6 et 7 ans, tout juste l'âge de raison. Parfois j'atteins 12 ans, les jours de grands vents où des espoirs inavouables viennent me hanter. Mais en règle générale j'ai 7 ans.
Ceci étant clairement annoncé, pour de vrai, j'ai autour de 48 ans les années bissextiles. Et globalement une année supplémentaire tous les 365 jours.
C'est identique pour tous.
Sauf que là, je viens de prendre 1000 ans. D'un coup. Sans semonce. Les petits que j'ai vus grandir, parfois tenus dans mes bras nourrisson sont de beaux jeunes gens plein d'espoirs, de projets, d'avenues ensoleillées à parcourir. Ils sont terriblement beaux, ont terriblement le teint frais et sont pour l'essentiel bien dans leur tête. Mais quand ces dits enfants que je chéris m'annoncent tout de go qu'ils se marient pour certains, qu'ils seront parents pour d'autres, c'est comme si j'avais raté un épisode complet de leur vie.
 Mais je fais quoi moi? Dois-je gagner en sérieux? M'habiller autrement? Devenir docte et chiante? Ah mes petits, comme c'est étrange de vous voir grands et sages. J'ai mis de côté tout un tas d'épisodes de la vie pour me concentrer sur ce qui me parait important mais qui fait qu'aujourd'hui je ne suis pas très sure d'être plus adulte que vous!

dimanche 2 septembre 2012

Le dragon est une galaxie naine, voisine de la voie lactée


- Dis... tu dors? ... tu entends la pluie qui tombe fort?  (lui)
- oui, j'écoute la pluie qui tombe fort. (elle)
- Dis, je peux me serrer contre-toi? (lui)
- tu te serres déjà contre moi... et je me serre contre-toi (elle)
- Je me sens si seul parfois (lui)
- moi aussi.(elle)

Après, il enroule sa main autour de la mienne.
Après, j'écoute la pluie tomber en rafales, taper sur la tôle ondulée du toit, prendre de l'ampleur, cacher le ronflement du ventilo. Lui, il dort.
Je me lève, je le regarde, recroquevillé dans son coin de la natte. La nuit m'appartient, la pluie est ma compagne, avec le vent et un reste de moiteur ambiante.
Je sors sur la terrasse, je m'assois au bord du hamac.
Il est 3h22.

les crédits de ce cliché me sont inconnus. J'ai repiqué ça en 
direct sur internet - la honte... n'hésitez pas à me les indiquer

Comme ça


Cocoon by Alex Andreyev

vendredi 31 août 2012

Libido


Je pourrais parler des heures. Mais il n'y a personne pour m'entendre.
Je pourrais quand même parler des heures, ce n'est pas le fait d'être seule qui m'en empêchera. Sauf qu'au niveau de la réponse, les arbres.. ce n'est pas ça.
J'ai donc des bouffées de paroles, la ménopause du verbal...
Après les bouffées d'amour, me voilà bien. Le trop plein de silence peut-être.
Du coup, j'ai mis la musique à fond, pour couvrir le silence époustouflant qui m'entoure, ça n'empêche pas le silence d'être là.
Quand je serai grande, je serai parleuse, mais alors parleuse quotidienne... et je serai payée à la minute de paroles. Ou un truc dans ce genre.

océan bizarre...       cl. perso

Cnidaria


copyrights unknown- ?

J'aurais aimé être une méduse.
Je ne sais pas si le fait d'imaginer être telle ou telle chose vous positionne en bonne place pour le devenir.
Je pourrais être une méduse talentueuse.
Je passe beaucoup de temps dans l'eau, c'est déjà un bon point. Je ne connais pas de méduse terrestre.
Je tourbillonne assez bien, parfois même très bien. Ca n'a rien à voir avec les méduses.
Je sens bien que j'aurais pu apparaître il y a plus de 600 millions d'années. Par contre, j'ai de gros trous de mémoire. Être un des premiers métazoaires, certes c'est un choix de vie... mais ça me va. Ce qui fait la différence, ce qui me rapproche de la méduse, c'est sans aucun doute le fait d'être membre d'une espèce animale relativement simple, une sorte de cnidaire. Oui, c'est tout moi.

Rien et plus encore



 Evan B. Harris

Je n'utiliserai aucune grande phrase, ni aucun grand mot, je n'ai trouvé que des trucs d'occasion, utilisés et réutilisés. Tellement utilisé que sous le mot, on voit déjà l'intention qui pointe...
Je ne ferai pas d'images pompeuses ni de truc emberlificoté.
Ce soir, je suis tellement mal à l'aise, tellement mal tout court,que si je ne l'écris pas, ça pourrait bien me faire une tumeur de mal-être, placée sur le front, bien visible entre les deux yeux.
Ce soir, je me sens moche, et vieille, et aussi re-moche. Et sans courage. Comme une chute dans un puits alors qu'on imagine que si le puits est à sec, ça va être drôlement dur en arrivant en bas, dur à vous briser les os.
Et bien je me sens comme ça, et tous vos mots n'y feront rien.
Parfois, c'est ainsi.

Glissement lent vers l'ouest


Du genre endormie. Avec des poches sous les yeux. Et aussi l’esprit vide. Qui ne permet aucune réflexion.
Avec quelques difficultés pour écrire.
Et voilà.
Le matin, ce n’est pas l’entrain. Je resterais des heures allongée sous ma couette (disons de longues minutes qui ne cesseraient de se succéder), avec Gaston le chartreux couché à côté de moi, histoire de se faire caresser. Le ronronnement qui détend et nous donne bonne mine à tous les deux.
Mais Gaston le chartreux est un chat sérieux qui connait les rythmes de la maison. Il miaule quand il lui semble nécessaire d’activer son petit monde. A vrai dire, il ne miaule pas, il parle, des petits cris qui indiquent sa volonté, son envie, son besoin.
Gaston est un chat merveilleux et je suis une humaine soumise qui guette le point du jour en priant secrètement pour qu’il ne vienne que tard, toujours plus tard.


J’ai donc décidé de garder les matins secrets pour arriver plus tard dans la journée, sans abîmer ce moment subtil de l’éveil. 

jeudi 30 août 2012

Déclaration d'amour



Vues de l'extérieur, des retrouvailles entre un homme et une femme c'est d'un banal! Des retrouvailles entre un homme et un panda, un homme et un homme, un femme et une femme, un spaghetti et de la sauce tomate, gorgon et zola aussi me direz-vous... encore que pour le spaghetti...Oui, vues de l'extérieur, des retrouvailles ce n'est pas folichon. Parce que de l'intérieur, la retrouvaille vous remue la tripaille, vous fait mal jusqu'au bonheur, vous donne l'haleine pleine de fleurs mentholées. Oui, de l'intérieur, la retrouvaille vous fait perdre 5kg, ceux que justement vous vouliez oublier. La retrouvaille, on voudrait qu'elle s'éternise, qu'elle devienne une action du CAC 40, on voudrait en faire un rendez-vous quotidien... Tu fais quoi aujourd'hui? Moi? j'ai des retrouvailles à 10h et aussi à 14h, une bonne journée... je sens que ça va pleurer dans les chaumières! Oui, la retrouvaille ça donne de la longueur aux minutes qui y perdent leur latin... 62, 63, 64 secondes par minutes... mais où va-t-on?
Il faut le dire, la retrouvaille s'accompagne d'une longue absence, ou alors d'un moment d'absence qui en fonction des sentiments éprouvés ressemble à des siècles de séparation.
La retrouvaille et la séparation sont les mamelles d'une longue vallée de larmes pleines de bonheur. Ainsi sont les humains.
C'est bien simple, je n'ai qu'une envie, retrouver la terre entière et une ou deux personnes en particulier.

2 mn 30


Quelque part dans le monde, il est l'heure que j'attends. Je vous explique. J'aime bien l'heure et le jour que je vis mais parfois, il me prend à rêver d'un autre endroit, d'un autre moment, spécialement fait pour moi et qui m'attend. Les moments nous attendent souvent, ils ont l'air sympa de loin, mais en se rapprochant, j'en connais des moments qui nous attendent au tournant. J'en connais qui s'étirent aussi, pour nous faire plaisir et nous donner le goût de recommencer, le goût d'y revenir.



Herbe folle


... " Mon cher Théo,
ne t'offusques pas de ce "mon" possessif. Il n'est rien d'autre que le reflet de ces liens toujours plus forts qui nous unissent depuis des années. J'ai pris la plume, une fois de plus. Il y a si longtemps que nous nous sommes vus, 45 ans maintenant. 45 ans et une lettre par jour, de toi et de moi. Il y a des mètres de papier qui nous relient, des photos, des mots, des sons aussi et tout ça sans se tenir côte à côte, et tout ça sans abandonner. Je dois te dire que l'idée de cesser cette correspondance m'a parfois traversé l'esprit , mais je n'ai jamais pu m'y résoudre. Toi non plus semble-t-il. Tes mots sont devenus ma drogue et ma névrose. Nous sommes là, chacun derrière notre plume, à espérer le mot juste de l'autre. On se connait tellement, on se connait tellement mieux que lorsque nous vivions l'un près de l'autre. Tu me disais souvent qu'on ne se dit pas ce qu'on s'écrit. J'observe tes changements mieux que je n'ai jamais pu les saisir du temps de notre vie commune. Tu fais de même avec moi. Nous nous connaissons trop presque pour pouvoir vivre l'un sans l'autre. Chacun de nous a sa tache.
Théo, ma vie avec les autres, ma vie dans la vraie vie a pris une drôle de tournure. J'y cherche chaque fois cette profondeur que je ne trouve plus que dans ces échanges épistolaires que nous avons, ça n'est pas simple à vivre. Pourtant Théo, je dois t'annoncer aujourd'hui le décès de mon mari.
Oui, nous nous disons tous sauf ce que nous omettons froidement de nous confier. Et ce mari tombé du ciel en fait partie. Tu n'ignorais rien de ce mariage sauf parfois certaines de ses douleurs silencieuses. Tu comprendras sans doute que rien n'est simple. Daniel est mort d'un arrêt cardiaque, paix à son âme. Daniel était un homme merveilleux comme tu le sais. Plus que tout, il ne savait ni lire ni écrire et je n'ai mis aucune bonne volonté à changer cette situation. Je lui servais de guide pour ce qui nécessitait mes compétences, cela me convenait, cela nous convenait à tous deux. Cela convenait surtout à mon égo et à mon sens maternel jamais satisfait. Daniel est mort.
Il faudra un jour se décider à arrêter ce jeu des lettres Théo, il est morticole au final.
Tu me proposais de venir me rejoindre quelques jours. Je dois te répondre par la négative. Je n'ai pas envie de te perdre par simple plaisir de te voir. Notre correspondance est trop précieuse. Je ne suis pas sure de pouvoir me lever sans espérer recevoir un mot de toi. La vie file Théo, nous serons morts bientôt car c'est dans la nature des organismes de s'user. Tu as 88 ans, j'en ai 85... Qu'adviendra-t-il de nos silences une fois le temps dépassé? Qu'adviendra-t-il de toutes nos missives? Te décideras-tu à les brûler? Je ne m'y résous pas, chaque feuille a tellement de significations et parfois même certains mots portent une clé en eux.
Qui donc les retrouvera?
Je vais te laisser mon cher Théo, te laisser jusqu'à demain, en comptant sur toi, ta force, ce qu'il te reste de vie, pour chasser les affreux doutes qui hantent mon esprit après la mort de mon époux.
Ton amie ..."

Bonbons et chocolats pour Dalida


Nuns in Disneyland - 1962 - unknown


Au lever, pas loin de l'horizon, j'attendais. J'avais envie de douceur, juste une étreinte, quelque chose qui me fasse sentir la présence d'un autre. Quelque chose de simple, de doux, de naturel, sans effort. J'avais besoin de douceur, de douce douceur. Vers 10h du matin, quand mon esprit s'envolait loin de mon travail, je ressentais toujours ce poids du vide. Vers midi, ça s'est mis à creuser du côté de la douleur affective. J'ai réfléchi, peu. J'ai cherché fébrilement la tablette de chocolat au fond de mon sac. Le chocolat au cas... J'ai ouvert l'emballage calmement, déchiré le papier argenté. J'ai cassé un gros morceau et je l'ai mis dans ma bouche. Je n'ai pas croqué. J'ai juste fermé les yeux. La douceur du chocolat m'a presque enlacée. J'ai récidivé jusqu'à l'écoeurement en poussant de petits grognements de satisfaction à chaque nouvelle étreinte gustative. Vers 16h, j'ai chassé une pensée de solitude. Le chocolat ne remplace pas une étreinte, le chocolat ne remplace pas une présence. Pourtant j'aurais cru. Mais non.
Pendant ce temps là, Gomez pense à Morticia qui ne pense à rien.

A l’orée du bois, les loups ne sont pas les rois… ou les louanges vaines


La tarabiscoture du titre (oui, tarabiscoture… à ne pas confondre avec la tarabiscotation voire même avec la tarabiscotade), j’écrivais donc… la tarabiscoture du titre qui s’inscrit dans la droite lignée de la quadrature du cercle mais en tarabiscoté, m’est venue comme ça. Dans un éclair de luciderie (comme lucide mais avec de la connerie).
Je n’avais rien à dire, juste envie de tricoter des mots, de les enfiler comme des perles pour voir où ça me menait.
Nulle part à vrai dire.
Réminiscence de l’actualité liée au loup, le coup de l’humain qui ne supporte rien, plus rien, qui a peur, qui tremble, qui veut payer l’essence moins cher alors que la question n’est pas le prix de l’essence mais la mise en place lucide d’autres sources d’énergie avec d’autres supports, d’autres modes de vie, moins de gaspillage, plus de réaction… histoire de cohérence des idées, de l’histoire en marche, en stand by et au ralenti. Un truc lié à une confusion ambiante où le dupeur et le dupé ne savent même plus vraiment quel est leur rôle.
Un de ces moments d’extrême lucidité ou d’étourdissante bêtise… mais en ultra. Jusqu’auboutisme de l’instant.
Fichtre, quelle pagaille dans ma tête. 



Par temps de crise, faut-il aussi faire des économies d’écriture ?


ça c'est de la pub!


Même si je sais que tout a une fin, j’aimerais que ce soit encore loin… et aussi dans un joli paysage escarpé, avec des brumes matinales qui finissent en rosée légère sur la peau.
J’ai vu un épisode de « Secret story ». Faut savoir que je n’ai pas la télévision, parfois je n’ai pas de connexion internet, je ne suis donc pas très forte en télé-réalités.
Pourtant j’en ai entendu parler.
Et voilà que j’ai vu un épisode de « secret story »… je ne sais pas quelle est la situation la plus enviable : savoir que de telles émissions existent sans jamais en avoir vu une seule ou ignorer que ce genre d’émission existe et n’avoir aucune chance de le découvrir un jour… Etant par nature vieille et réactionnaire, même quand je n’avais que quelques années d’existence, je milite fortement pour l’ignorance. Non, ne lisez pas IGNORANCE, ami brocoli, avec un grand I et plein d’autres majuscules derrière, histoire d’affirmer la personnalité du mot. Je suis pour l’ignorance, en minuscules, oui , en minuscules, je suis pour ignorer que ce genre d’émission existe parce que franchement, ça ressemble à l’effet de serre, avec aussi peu d’espoir et autant d’incertitude sur les effets . Les acteurs jouent mal (oui, les acteurs ! Nous sommes tous acteurs de nos vies et de nos ambitions, non ?). Ces acteurs ont du mal à se projeter dans un quelconque futur, le futur étant apparemment un objectif pécunier sans autre forme de passion, d’espoir ou d’envie, reflet sordide d’un quotidien qui l’est tout autant, mis en avant pas nombre de nos politiques comme but ultime de nos efforts. Oui, je n’ai vu qu’un épisode, je n’ai pas aimé, je n’ai pas aimé l’absence de valeur et d’espoir exhalé depuis ces pseudos murs clos. Je n’ai senti nulle part poindre un message exaltant aidant au dépassement de soi. Ahhhhh, on me dit qu’il ne faut rien chercher de tout ça ici… mais je cherche ce que je veux et surtout où je le veux. Comme je suis contente de ne pas avoir la télévision ! Comme je suis fière de mon ignorance volontaire… comme un acte de résistance face à une expression de la société bien vaine.

Et pendant ce temps là, Gomez triait le courrier en espérant recevoir une lettre de Morticia .

mercredi 29 août 2012

Les amis de mes amis ne sont pas nécessairement mes amis ou les aléas de la transitivité


L’algèbre des ensembles s’applique à bien des domaines non mathématiques (ou peu s’en faut)… mais pas à mes potes.

Pendant ce temps là, Gomez sourit en se disant que les règles de la transitivité ne s’appliquent pas à lui (uniquement à lui ?)

copyrights? 

Fin de la Mort... en slip de Bains


J’aurais bien entendu un merci à ce moment là. Juste pour marquer le coup. Mais non, il n’est pas venu. Pourtant, j’aurais bien aimé.
Un merci de qui ? pourquoi ?
Vous en avez des questions, je vous en pose moi ? Fallait juste que je l'écrive. Histoire de garder ça en tête. 
Je vous ai laissé tombés au milieu d’un tas de cendres, dans un sablier géant après un slow langoureux avec la mort en slip de bains. C’était mieux. Pour vous s’entend.
Faut que je vous dise, je ne vais pas vous faire languir plus longtemps. Encore que ce soit tentant.
Je me suis réveillée en fait. J’étais bien vivante, pas morte pour un sou. La mort en slip de bains, c’était juste la compilation d’images fugaces entrevues sur mon écran : un corps décomposé dans un épisode de CSI (las Vegas s’il vous plaît) et un autre truc avec un mec en slip de bains. Film inconnu, je me suis endormie tellement c’était ennuyeux.
La main sur mon épaule, le serrement osseux, la poussée vers le bas… un retour d’Archimède inopiné. Un fatras de sommeil, de rêve et d’imagination en veille.
Et oui, ainsi va la vie.
J’ai échappé à la Mort sans le savoir et sans le vouloir.
29 août.
J’ai reçu un beau mail hier, ouvert 3 mn après son envoi. C’est toujours comme ça avec cet expéditeur, je le sens.
Des mots posés, bien à plat.
« j’attacherai des jolies bises à coller sur tes joues » … tout pareil


mercredi 8 août 2012

Episode 6 - La mort en slip de bains - De l'utilité des jeux olympiques durant l'éternité

Ne nous y trompons pas, chers amis.
Les jeux olympiques existent bien dans la vraie vie. Mais leur transposition dans la vie éternelle correspond à plusieurs attendus. De ma part. (Oui, j'ai bien mis les points là où je le voulais, avec conscience et inconscience).Et sur lesquels je ne reviendrai pas aujourd'hui (et encore moins demain).
Les jeux olympiques restent du domaine de la performance universelle. Mon voisin, par exemple, est sans doute médaillé d'or en odeur de pieds nauséabonde (qui soit dit en passant n'est toujours pas reconnue comme discipline olympique).
Quel rapport avec notre aventure me direz-vous ? (ou pas)
Aucun, j'avai envie de parler de l'actualité, comme ça, pour passer le temps. Quelques lignes de digression oiseuse et l'introduction d'un mini-sujet d'importance quasi-nulle : mon voisin...
Parce qu'aujourd'hui, si vous voulez tout savoir, j'ai la tête vide. Encéphalogramme plat, sentiment de flottement entre une couche d'air chaud et une couche d'air froid, sans savoir exactement si j'ai la tête positionnée vers le bas. Le manque de vacances en période estivale donne des résultats navrants. J'en suis une preuve, un tiers zombie, un tiers femme, un tiers jelly!
Voilà, c'est tout.


lundi 6 août 2012

Episode 5 - La mort en slip de bains - le début de la fin

Fuir, fuir, fuir. Je n'avais que ce mot en tête.
L'éternel féminin. Non mais quoi encore? L'éternité n'est pas faite pour moi. J'en suis certaine. Je suis faite pour les aléas, les mouvements rapides et chaloupés où les chevilles se tordent et les pieds se superposent en grands cris de douleur. Je suis faite pour les oeillades de 25 secondes qui quand elles sont trop languissantes deviennent franchement chiantes. De l'action et du vivant, oui, c'est ça. De l'action, de la vie, des pets, des parfums d'aisselles de rugbyman (si possibles fidjiens). Un truc à la fois riant et trash. La vie quoi!
Quels moyens pour la fuite? La mer? Un peu compact au final, ce n'était pas de l'eau. Quand j'ai réussi à me décrocher de la mort à la fin d'un slow infiniment trop long, j'ai couru vers les flots. Un peu comme dans un film au rabais, dans les rayons du soleil couchant avec ma cellulite tremblotante(car la cellulite tremblote éternellement - ça vous étonne?). Et patatra. Un truc incroyable, un truc fin, un peu collant sur le coup. J'ai alors réalisé que nous étions dans un sablier géant (et oui, je sens bien que vous vous en doutiez) dont le niveau ne variait jamais. Les petites particules... de la cendre, de la cendre de tous ces gens morts pour l'éternité. Car là, il n'y a pas à se tromper.

Etoiles - Alik Arzoumanian
Voilà.


mardi 31 juillet 2012

Episode 4 - la mort en slip de bains - Coup de soleil


Ecouter Lana del Rey chanter « Born to die » sur une plage bordée d’un océan d’encre bleu aux reflets violacés dans le soleil constamment couchant avait un petit côté comique.
Drolatique. J’étais plaquée contre la mort à danser une sorte de slow triste, ma tête posée sur sa clavicule gauche. Je sentais bien ses phalanges serrées contre le bas de mon dos.
Incongrue, la situation était incongrue. Ce qui m’étonnait sans doute le plus était la perfection de ma peau, pas le moins du monde décomposée. Eternité d’une éternelle quadra à la peau fraîche. Le fond de l’air était sec malgré la proximité des flots. Je n’étais d’ailleurs pas si sure qu’il s’agisse bien d’eau. Peut-être un sable tellement fin et lumineux qu’il jouait à l’eau compacte. La mort saisit mon menton et porta sa mâchoire contre mes lèvres. C’est pas pour dire, mais j’ai connu mieux. La mandibule inférieure cognant contre mon menton n’avait rien d’excitant.
C’est à ce moment là que j’ai décidé de m’enfuir le plus vite possible.
Que la mort en pince pour moi, je voulais bien l’entendre, qu’elle ait décidé de me tuer pour arriver à ses fins…passe encore (j’ai l’esprit large)… mais de là à supporter ses baisers osseux et ne sais-je quoi encore, c’était trop me demander.
Non mais !