Hier, un petit garçon m'a fabriqué un collier-temps.
Ensuite, il m'a expliqué le principe de l'algorithme mis en place dans ce collier qu'il m'a gentiment glissé autour du cou.
Les diamants rouge (comprendre octaèdre pourpre en cristal) représentent des jours de bonheur. Les cylindres dans lesquels on voit une étoile bleutée sont les noëls heureux à venir, ils seront très heureux a-t-il insisté. Il y en a dix.
Il y a une très jolie déclinaison de grandes joies et je ne peux plus me passer de ce bijou hors norme et d'une taille qui impose un bonheur régulier à l'échelle d'une vie.
Le petit garçon est parti avec ses parents vers une heure du matin en me donnant toutes les recommandations pour le bon usage de mon collier magique.
On a mangé de la glace à la cannelle et de petits muffins au chocolat. Du poulet biryani aussi, de la salade de papaye. Dans un ordre différent.
C'était bien d'avoir la bande de potes, comme ça, sans pression. Sans obligation de quoi que ce soit. On a ri. On a reparlé de nos disparus. On a ri. On a parlé de nos souvenirs. On a ri. Et les enfants ont virevolté à l'unisson, ni plus ni moins.
J'ai un collier magique.
Pendant ce temps là Gomez écrit à Morticia, comme il le fait chaque jour. Et Morticia lui répond, comme elle le fait chaque jour. Avec un collier-temps en plus.
The Line, Saul Steinberg
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