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jeudi 28 août 2014

Guerre totale, guerre fatale...

Depuis quelques temps déjà, il y a un truc qui ne me plait pas : la normalisation de la guerre, des combats, de la violence.
Des années de paix nous ont habitués à ce confort de la quiétude, au bruit doux de l’eau qui court dans des prés verts, exempts de toute tache noirâtre de sang coagulé. Dans nos villes, les murs sont lisses, sans impact de balle, quand les fenêtres sont cassées, et elles le sont rarement, c’est un bâtiment abandonné au gré du temps. Les rues sont propres, sans gravat. La fumée sort uniquement des cheminées pour porter au cœur de l’hiver de la chaleur aux heureux nantis de la paix.
Par temps de paix, il y a aussi de la misère. N’oublions pas la misère. Le miséreux ressemble un peu à celui qui prend part à l’exode. Tandis que le sédentaire s’obésifie dans le paix, ou se muscle, se maquille, se fanfreluchise. Choix d’un crédo.
Ces derniers mois, il y a beaucoup de chars, d’uniformes, d’avions de guerre, de cuirassés qui croisent nos routes, nos campagnes et nos côtes, rassemblés par la magie de l’écran de télévision.
Il y en a vraiment beaucoup
Et pas seulement ici.

Drôle d’anniversaire centenaire. 

mercredi 29 août 2012

Fin de la Mort... en slip de Bains


J’aurais bien entendu un merci à ce moment là. Juste pour marquer le coup. Mais non, il n’est pas venu. Pourtant, j’aurais bien aimé.
Un merci de qui ? pourquoi ?
Vous en avez des questions, je vous en pose moi ? Fallait juste que je l'écrive. Histoire de garder ça en tête. 
Je vous ai laissé tombés au milieu d’un tas de cendres, dans un sablier géant après un slow langoureux avec la mort en slip de bains. C’était mieux. Pour vous s’entend.
Faut que je vous dise, je ne vais pas vous faire languir plus longtemps. Encore que ce soit tentant.
Je me suis réveillée en fait. J’étais bien vivante, pas morte pour un sou. La mort en slip de bains, c’était juste la compilation d’images fugaces entrevues sur mon écran : un corps décomposé dans un épisode de CSI (las Vegas s’il vous plaît) et un autre truc avec un mec en slip de bains. Film inconnu, je me suis endormie tellement c’était ennuyeux.
La main sur mon épaule, le serrement osseux, la poussée vers le bas… un retour d’Archimède inopiné. Un fatras de sommeil, de rêve et d’imagination en veille.
Et oui, ainsi va la vie.
J’ai échappé à la Mort sans le savoir et sans le vouloir.
29 août.
J’ai reçu un beau mail hier, ouvert 3 mn après son envoi. C’est toujours comme ça avec cet expéditeur, je le sens.
Des mots posés, bien à plat.
« j’attacherai des jolies bises à coller sur tes joues » … tout pareil


lundi 13 février 2012

Bonne Saint Valentin, tristes connards*


J'ai passé un DEA en télénovelas (pour de faux, hein!)! Oui, c'est une annonce un peu tapageuse, un manque total d'humilité. Mais j'ai passé un DEA en télénovelas et je l'ai eu. J'ai d'abord étudié Marimar, source de ma vocation, puis Muneca brava, Luna la Heredera, La Calle de las novias, Ruby et j'en passe.
Revenons sur quelques principes de base indispensables à la bonne compréhension du sujet. Le postulat de départ est que l'Amérique du Sud est peuplée de sud-américains, et surtout de sud-américains voire essentiellement de sud-américains -ça aide - (tout comme le monde est peuplé d'humains distribués de manière peu homogène entre pays riches ou pauvres et sans la moindre harmonie dans tout cela, sans la moindre équité... la vie est une grande farceuse un rien salope).
Le second postulat de base est que la tectonique des plaques est un élément important de la diffusion de la télénovela grâce à la dérive des télévisions continentales et donc des idées (ou de leur absence), des gouts, des tendances, des modes ... La tectonique des plaques est aussi une grosse farceuse.
Si l'on rentre comme éléments "PhD thesis+ telenovelas" dans le moteur de recherches Google, c'est plus de 900 résultats qui apparaissent.
Je fais un choix délibéré d'ignorer les soaps américains, plein de cris, de fureurs et de sexe, mais américains du nord et là, je n'ai pas envie d'en parler, je n'arrive pas à regarder un soap étasunien, c'est comme ça.
Ce que j'aime dans la telenovela sud-américaine, ce sont les cris, la fureur, le sexe (savamment suggéré par des décolletés plongeants et des frémissements frémissants), la religion, la position (parfois l'absence de position) sociale des femmes, des hommes, des hétérosexuels, des homosexuels, des pauvres, des riches et j'en passe, tout cela fonctionnant selon des codes établis, à des heures de grande écoute et dans toutes les couches de la société.
Ce que j'aime aussi, c'est la beauté ténébreuse des hommes souvent décérébrés et terriblement velus, la beauté tout aussi ténébreuse des femmes (tous aussi velues mais épilées, cliché oblige) qui s'épuisent à chasser le mâle en suivant des stratégies tortueuses et le plus souvent vouées à l'échec. Ce que j'aime, c'est la part de l'église dans tout ça, chacun se vouant à Dieu et au Diable sans le moindre complexe mais s'y vouant franchement, devant des millions de téléspectateurs pour rappeler à chacun que le ciment de la société est coulé dans les piliers de la religion (sinon quoi???)... Ce que j'aime par dessus tout, c'est que, plus que la religion, l'amour est érigé en dogme, en icône du monde libéré (faussement) des contraintes de l'argent. L'amour se réalise partout... l'amour se réalise certes dans la pauvreté, mais il ne se réalise jamais mieux que dans la richesse (parce que baiser dans des draps de soie avec un fondu enchaîné c'est plus délicat que sur un matelas crasseux avec le cris des enfants dans la pièce à côté - oui merci Zola...). Enfin, K2 des concepts véhiculés par la télénovela, le méchant riche corrompu, politicien le plus souvent, finit dans les flammes de l'enfer après avoir fugacement goûté de son vivant à la pauvreté et aux doutes, qui constituent les fermants diaboliques de la Douleur, oui, la Douleur avec un D majuscule. Dans une télénovela tout se fait en majuscules, même les murmures.
J'ai aussi testé les romans de Barbara Cartland. J'ai attendu mes 30 ans pour en lire 8 en 1 jour,ce qui n'est pas un exploit, persuadée que j'étais alors de m'engager dans une collection rigoureuse où foisonneraient les fiches de lectures, les référents, histoire de passer quelques moments citadins que je trouvais trop longs. Histoire surtout d'avoir un sujet de conversation avec mes coups de coeur du moment... parler mécanique, même quantique, parfois ça me gonfle. Le lendemain, après cette lecture, reposée, j'ai décidé d'ajourner mon projet, au moins pour cette vie. Je ne suis pas courageuse.
Je continue à regarder assidument les télénovelas, c'est addictif , ça ne demande aucune régularité, c'est beaucoup moins calorique que le chocolat et ça me donne le sourire (ça n'empêche pas de manger du chocolat hein!).
Ah oui, autre perversion jouissive : couper le son de le télénovela et inventer les dialogues.
Excellente soirée assurée, même en galante compagnie.
Note personnelle à conserver juste au-dessus du tas de notes à conserver : lors des bruitages éviter de roter ou de péter (s'en souvenir absolument pour la prochaine fois).

* titre réducteur


samedi 17 septembre 2011

Le premier jour du reste de la vie

C'est pas comme si c'était marqué dans le guide fourni à la naissance. Ca se saurait.
Mais par petites touches, par mouvements imperceptibles on arrive à ce moment sans s'en rendre compte.
L'aube reste la même mais c'est une aube où l'on part d'un pas guilleret et d'une foulée ample, parce que c'est le reste de la vie qui s'annonce.
Je l'ai décidé après mures réflexions (et un peu plus vertes aussi), c'est une aube nouvelle loin des esprits chagrins et des névrosés népotiques, c'est une aube nouvelle et des soirées sans fin. Ce sont les premiers mois du reste de ma vie.
Bonjour!