Il y a le beau, l’extrêmement beau, le délicieusement savoureux, le discrètement croustillant, l’envahissante douceur, le délicieux frisson que toutes ces sensations procurent.
Je parle de quoi ?
Du beau, du plaisir de se faire du bien aux yeux et aux neurones, de ce besoin irrépressible de compenser les lourdeurs de la vie avec un peu de ce plaisir orgasmique (je pèse mes mots et mes maux par ailleurs) procuré par l'observation passive ou active de belles choses.
Les jours passent avec leur lot de problèmes, des problèmes quotidiens, des problèmes de vie, des problèmes de pouvoir et de contre-pouvoir comme c'est souvent le cas. Et j'en reviens chaque soir, tard dans la nuit, au moment où il faut rejoindre mon lit, à sortir un bouquin avec de belles images, histoire de garder ce beau imprimé sur ma rétine et dans mon cerveau pour servir d'écrin à mes rêves que je souhaite agréables et non peuplés de fureurs et de sang (là on respire très fort, la phrase était suicidaire). Pourtant, mes rêves sont parfois remplis de mochitude (la mochitude étant plus perverse que la laideur, la mochitude s'insinue jusqu'au chaînage ADN et corrompt les plus merveilleux de nos merveilleux instants, la mochitude est issue de la pratique assidue de la vie en milieu tempéré, équatorial ou polaire...). J'ai trouvé une bonne thérapie à tout ça, le rire, je m'y adonne chaque jour, une bonne heure. Je nage aussi, et j'aime. J'aime souvent pour m'exister (oui, il s'agit d'un verbe transitif ou intransitif, au choix et j'emmerde les grammairiens qui trouveraient à y redire) et exister aux côtés de mes contemporains. Je fais ça aussi avec mes fantômes. C'est doux et vivifiant.
E. Hooper, 1909, le bistrot ou le magasin de vin
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