Le père Noël a des chaussures à bout rond, un gros nez. Il est
ventripotent. Je ne sais pas si c’est pour lutter contre le froid. Il a peut-être
accumulé des morceaux de laine à l’intérieur de son grand manteau. Ou alors des
moutons vivants.
Dans tous les cas, le Père Noël me met un peu mal à l’aise. Pas
comme les clowns qui me font carrément peur. Le clown reste une émanation de
Chucky la poupée sanglante, ou inversement, allez comprendre. Je suis clownophobe.
Et alors.
Mais revenons au Père Noël qui n’est pas la moitié d’un
rigolo, ni le quart.
Et pourquoi. Parce que là, comme ça, j’ai un coup de spleen
de derrière les fagots, alors que j’ai tout pour plaire… mon anniversaire
samedi, mes amis qui m’appellent, viennent à la maison, ma famille qui prend
soin de moi. En fait, j’ai pas l’habitude de tout ça, c’est peut-être le nerf
de la guerre.
Je ne suis pas aimable, encore moins agréable. Je suis une
vieille sorcière moche et vilaine, avec un arrière goût de rance et je ne
comprends pas un instant comment on peut se laisser tromper par si peu d’artifice.
Je ne cache pourtant rien. Des années à côtoyer des êtres mal à l’aise et un
rien pervers ont accentué ma noirceur. L’incarnation de l’obscurité ou peu s’en
faut.
Bon, c’est pas pour dire, mais aujourd’hui n’est pas une
journée lumineuse (euphémisme).
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