Ecouter Lana del Rey chanter « Born to die » sur
une plage bordée d’un océan d’encre bleu aux reflets violacés dans le soleil
constamment couchant avait un petit côté comique.
Drolatique. J’étais plaquée contre la mort à danser une
sorte de slow triste, ma tête posée sur sa clavicule gauche. Je sentais bien
ses phalanges serrées contre le bas de mon dos.
Incongrue, la situation était incongrue. Ce qui m’étonnait sans doute le plus était la perfection de ma peau, pas le moins du monde
décomposée. Eternité d’une éternelle quadra à la peau fraîche. Le fond de l’air
était sec malgré la proximité des flots. Je n’étais d’ailleurs pas si sure qu’il
s’agisse bien d’eau. Peut-être un sable tellement fin et lumineux qu’il jouait
à l’eau compacte. La mort saisit mon menton et porta sa mâchoire contre mes
lèvres. C’est pas pour dire, mais j’ai connu mieux. La mandibule inférieure
cognant contre mon menton n’avait rien d’excitant.
C’est à ce moment là que j’ai décidé de m’enfuir le plus
vite possible.
Que la mort en pince pour moi, je voulais bien l’entendre,
qu’elle ait décidé de me tuer pour arriver à ses fins…passe encore (j’ai l’esprit
large)… mais de là à supporter ses baisers osseux et ne sais-je quoi encore, c’était
trop me demander.
Non mais !
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