jeudi 23 octobre 2014

Les temps sont durs

Les temps sont durs.
Durs plus que quoi?
Cela signifie-t-il qu'il fut des temps plus mous? doux?ductiles?spongieux? Tout cela a-t-il une valeur positive... ou négative?
Les temps sont durs pour qui? Le monde? Les nantis qui le sont moins? ou plus?
C'est quoi l'idéal pour les temps?Qu'ils soient cléments avec de belles éclaircies?
Il est difficile de s'y retrouver dans ces histoires de chronologie, de climatologie et de baromètre de satisfaction...
Le contraire de dur, c'est quoi?
Les temps sont durs.
Affirmation qui a de beaux jours pour les constipés de la bonne humeur, les fracasseurs d'espoir, les handicapés des horizons lumineux, et les tristes connards en général.



mercredi 8 octobre 2014

L'ère des mauvaises nouvelles

La nouvelle dramatique semble être devenue le credo des média, dramatique et mauvaise, cauchemardesque même, quitte à en rajouter un peu!
Faut juste que le péquin lambda fasse l'éponge, manque furieusement de discernement. C'est facile de manquer de discernement, à force d'avoir l'impression d'avoir du pré-mâché, pas besoin de recul, folle impression de maîtrise et de sur-information. Juste une impression.
Pas de légèreté, pas de second souffle, juste du gris, du noir, du vert-caca d'oie (j'aime pas le vert caca d'oie), plus aucune insouciance. Quel que soit le sujet, de l'intégrisme religieux aux décisions politiques. Tout est tellement sombre. Un peu comme un bouquin de P. K. Dick, avec la même schizophrénie et la même paranoïa ambiante. Pas de porte de sortie. Des raccourcis qui mériteraient la grève illimitée de la consultation des réseaux d'information.
Sauf que pour vous dire le fond de ma pensée, j'ai le sentiment que nous vivons dans un décor monté de toute pièce, faut juste trouver le moyen de regagner de la conscience, un truc comme la moral et le respect des autres. Ça passe aussi par la qualité que l'on décide de mettre en place pour informer autrui, sans céder aux sirènes du pouvoir ou de l'idée du pouvoir.


vendredi 12 septembre 2014

J'aime le pilates

Envie de regarder en l’air. Sans se poser sur un point fixe. Rester dans le flou et fermer doucement les yeux. Rêvasser entre le sommeil et un autre truc. Genre la réalité améliorée, garnie de coussins et de couettes moelleuses. Sur les bords du rêve, sur les côtés et en bas (le rêve est comme un écran, rectangulaire, avec des côtés plus ou moins égaux). En haut, ne pas mettre de limite. Laisser la possibilité de s’envoler. Laisser un petit espace ouvert, pour prendre les jambes à son cou. En haut, c’est normal. En bas ; ça pourrait déboucher sur l’enfer. On ne sait jamais, même si on n’y croit pas. Il y a l’expérience du quotidien

Ça demande de la souplesse. Prendre les jambes à son cou. C’est quand même acrobatique. Même avec ma vitesse de croisière version pilates. 

Comme ça. 


mardi 2 septembre 2014

Rime pauvre

J’ai toujours été étonnée par la capacité de certaines personnes à véhiculer dans leur sillage une onde glaciale qui refroidirait le plus chaud des volcans. L’agressivité latente, le mal être lové au fond de soi, l’insatisfaction permanente, l’épanouissement furtif dans la crispation des autres sont des ferments moteur de cet âge glaciaire.
L’onde glaciale peut s’accompagner d’un regard sombre, coupant, où il n’y a pas de place pour le jeu, l’humour et le rond. Même les rires forcés et nerveux ressemblent à de la limaille de fer.
« La Zizanie », oui oui, Astérix. In vivo.

Je n’aime pas les personnes toxiques chez qui méchanceté et manque d’humilité font de la rime pauvre.

vendredi 29 août 2014

L'histoire du Muppets fuschia

J’ai un tapis en peau de Muppets.
J’ai un tapis en peau de Muppets morts.
On ne choisit pas le tapis en peau de Muppets. C’est lui qui vous choisit. Parfois c’est même un peu la poisse.
Il n’est pas de n’importe quelle couleur. Il est fuschia. Le tapis en peau de Muppets morts fuschia ça va bien avec le chat gris souris. On repère le chat du premier regard. Mais pas dans le noir.
Par contre, c’est un peu l’horreur pour les miettes et autres particules qui aiment à se fixer entre les poils.

J’en tire la conclusion que la vie du Muppets ne doit pas être de tout repos en matière d’hygiène. 


jeudi 28 août 2014

Guerre totale, guerre fatale...

Depuis quelques temps déjà, il y a un truc qui ne me plait pas : la normalisation de la guerre, des combats, de la violence.
Des années de paix nous ont habitués à ce confort de la quiétude, au bruit doux de l’eau qui court dans des prés verts, exempts de toute tache noirâtre de sang coagulé. Dans nos villes, les murs sont lisses, sans impact de balle, quand les fenêtres sont cassées, et elles le sont rarement, c’est un bâtiment abandonné au gré du temps. Les rues sont propres, sans gravat. La fumée sort uniquement des cheminées pour porter au cœur de l’hiver de la chaleur aux heureux nantis de la paix.
Par temps de paix, il y a aussi de la misère. N’oublions pas la misère. Le miséreux ressemble un peu à celui qui prend part à l’exode. Tandis que le sédentaire s’obésifie dans le paix, ou se muscle, se maquille, se fanfreluchise. Choix d’un crédo.
Ces derniers mois, il y a beaucoup de chars, d’uniformes, d’avions de guerre, de cuirassés qui croisent nos routes, nos campagnes et nos côtes, rassemblés par la magie de l’écran de télévision.
Il y en a vraiment beaucoup
Et pas seulement ici.

Drôle d’anniversaire centenaire. 

question?

J’ai confié Gaston à Vladimir Poutine. En rêve.
Gaston est mon chat. Un chartreux tout doux. Mais ferme.
Je fais de drôles de rêves.
Il voulait absolument lui apprendre des trucs russes. Je n’étais pas pour. J’ai beaucoup protesté. J’ai aussi crié, je me suis arrachée les cheveux. Gaston est parti. Quand on me l’a rendu, c’était devenu un lapin blanc, avec des trous. Pas moche ni horrible. Non. Mais tout mou.
Je me suis souvenue de ce rêve vers 17h. J’avais du le quitter au moins 12 heures plus tôt. Je ne sais pas ce qui a déclenché ce souvenir. J’étais en train de fermer la porte de mon bureau. J’ai éclaté de rire.
Je ne veux pas confier Gaston à Vladimir Poutine. Ni à qui que ce soit.

C’est comme ça. 

copyright in file

mardi 26 août 2014

Vanessa yoga

J'avais des doutes depuis un certain temps, pas du petit doute, du doute costaud qui a presque cette odeur un peu acre de la certitude... parce que la certitude a tendance à péter les chances de renouvellement de l'espoir.
J'avais des doutes, et des envies de cerises aussi. J'avais des doutes et des envies de mirabelles... Oui, j'avais des doutes amis brocolis. La donnée est intégrée.
Accessoirement, je m'étais gavée de quelques certitudes, histoire d'équilibrer ce lourd débat intérieur. J'avais piqué de la certitude en regardant autour de moi, de la certitude à deux balles : le bonheur ça fait du bien à soi et ça peut faire mal à d'autres; la mer est bleue mais pas toujours... et puis quoi encore? Ah oui, je me souviens, la douceur d'un baiser à la commissure de tes lèvres Gomez, en passant.
J'avais des doutes sur ce qui animait mes combats quotidiens, j'avais des doutes sur les objectifs à atteindre. J'avais des doutes, le doute s'impose quand le manque de sommeil permet d'atteindre cette lucidité insupportable due à de petites variations chimiques.
J'avais des doutes sur le quotidien.
Et puis voilà, je lis tes mots et tout s'envole! C'est quand même un peu formidable l'amitié.


Se la couler douce

Je dois me lever dans 7 mn.
Je ferme les yeux et je vois passer des nuages, de plus en plus vite.
Je dois me lever dans 7 mn.
Je vois des couleurs qui chutent en petites pastilles lumineuses.
Cette foutue lampe me fait toujours aussi mal aux yeux!

lundi 25 août 2014

Vision diurne, jusqu'à tard ...

Ce matin, j’ai voyagé avec le commandant Cousteau, ou alors sa réincarnation. Ou encore son fantôme. J’étais peut-être la seule à le voir. Allez savoir. Parfois j’aime bien cette sensation unique d’être un rien à l’extérieur. S’inventer vite fait et pour pas cher un monde d’illusions, plus ou moins rigolotes, plus ou moins morbides.
Je ne l’ai vu que de profil, Cousteau. Il avait le bon bonnet, le même visage émacié qui colle tellement à la forme du squelette que ça devient inquiétant. Il avait le bon col roulé qui donne de la prestance et un arrière goût d’embruns marins (parfois, l’embrun, ça pue un peu). Il avait le coût tendu, dans une espèce d’effort statique pour dépasser les autres voyageurs, traîner avec lui le TGV et rejoindre en première place la gare.
Je fais beaucoup d’associations ces derniers jours. Ou alors, je réinvente les gens qui m’entourent. Ils sont équipés de surnoms, de sur-personnalités qu’ils endossent avec bonhomie, en totale ignorance de ce qui leur arrive. Ils sont consentants et ignorants.
C’est ce qui me plait dans la fréquentation toute neuve des transports en commun. Le commun justement. Y’a pas à perdre une miette. Tout est bon à prendre, à observer, à mastiquer, à ingurgiter : la dame qui ne cesse de parler à sa copine en train de lire la bible sans oublier d’acquiescer régulièrement (il y a des tas de gens qui lisent des livres plus ou moins mystiques dans les transports… d’où les transports sans doute !!!). Il y a le garçon qui ondule des cervicales en écoutant les écouteurs de survie posés sur ses oreilles, il y a le jeune couple amoureux qui s’embrasse à pleine bouche parce que franchement, il n’y a rien d’autre objectivement à faire, il y a celles et ceux qui pianotent, qui téléphonent, qui lisent, qui attendent avec anxiété l’arrivée à un rendez-vous qui changera sans doute leur vie. Il y a tout un tas de trucs que je fais pour la première fois depuis quelques mois et ça me va bien au teint. Enfin, souvent. 

bis repetita placent

Il y a des nouvelles qui vous sautent au visage. Avec violence.
De la petite nouvelle anodine, concoctée par des humains nourris à la bonne intention, à la connerie galopante (forme maligne de la connerie) et au besoin pressant d'humilier et de détruire le cercle des candides (pas si candides) se pressant aux portes.
Bon, déstructurons le texte pour y retrouver l'idée principale, car tout cela est bien occulte.
Le potentiel de nuisance d'un individu ne peut être déduit de son apparente bonne foi. Ni de la couleur de ses yeux ou de son teint avenant (et oui, le teint peut être avenant). On le sait depuis des lustres, l'habit ne fait pas le moine (encore que).
Le potentiel de nuisance d'un individu ne peut être déduit de son discours guilleret, sirupeux, acéré, docte ou violent.
Non.
Le potentiel de nuisance d'un individu peut être déduit d'une analyse consistante de ses actes et de ses conséquences. Mais il faut du temps.
Le temps, nerf de la guerre.
J'ai fréquenté des individus avec un potentiel de nuisance assez élevé. Disons que sur l'échelle de richter de la nuisance, ils devaient atteindre 4 ou 5 (échelle de richter de la nuisance compte 6 niveaux). Sur l'échelle de la connerie, ils devaient atteindre 10 (échelle de richter de la connerie ne compte que 5 niveaux...). C'est dire. Et le pire, c'est que d'après les récits qu'on en fait dans les livres d'histoire ça ne s'arrange pas. Comme quoi. Paraitrait même que ça se développe.
Parfois, Morticia raconte un peu n'importe quoi. Mais Gomez sait qu'il y a un fondement à toutes ces fariboles. Un fondement douloureux qui l'a un peu abîmée, sans la rendre plus forte.
La méchanceté et la bêtise appliquées en force sur un individu ne le rendent pas plus fort. Elles le fissurent et il faut du temps pour relisser le tout, en gardant en mémoire cette douleur, juste pour que ça ne se reproduise pas. C'est pas gagné. Sauf que si un jour il fallait porter une plainte devant le grand tribunal des juges de la connerie, il y aurait de belles preuves écrites et d'intéressantes constatations médicales. C'est dire si c'est grave.
La connerie méchante (car il y a une forme de connerie rigolote) reste un combustible à explosion, une énergie renouvelable à l'échelle d'une vie, un potentiel à exploiter si on pouvait la reconvertir en barils de connerie-brut ou en barils d'hypocrisie distillée...


Etre girly, c'est facile


Je viens de recevoir un magnifique stylo. Entièrement en plastique, avec des tentacules caoutchouteuses, qui le font ressembler à une anémone de mer. Il y a aussi deux yeux, énormes, un peu comme des seins siliconés difformes. Et si je m'applique, ça peut faire de la lumière. Mais pas toujours. C'est rose-mauve, un détail intéressant.
Girly... à 50 ans c'est dérisoire.
Tandis que de grandes questions hantent notre monde occidental, principalement,... parce qu'ailleurs on meurt de maladies qui méritent moins de recherches que d'autres, des recherches qui aboutissent... : genre le palu, ou maintenant Ebola, la nouvelle ombre de la peste noire?  Les questions graves : la viabilité de notre modèle économique, de notre modèle social, les changements climatiques, la déflation, la fin du monde, et le stylo à tentacules qui me fait sourire. Vacuité de nos préoccupations. Volonté affichée de nous domestiquer par la peur et la bêtise. Parce qu'au final quand on connait un peu le monde, un peu, on se rend compte que ce qui nous est distillé à longueur de journaux télévisés (et j'en passe), c'est la diarrhée verbale d'hommes et de femmes qui se sentent un peu investis d'un pouvoir qui n'est pas le leur, de connaissances qu'ils n'ont pas la capacité d'avoir. Le monde du raccourci... c'est normal que le monde devienne plus petit... limité... étroit... rabougri... ça aide à gouverner. L'ignorance reste une des clés du pouvoir.
J'aime bien ce stylo.



mercredi 13 août 2014

x+y = N

J’aimerais bien être en décembre. En fait, j’aimerais surtout qu’il fasse froid. J’aime le froid. A cause des tenues douillettes. A cause des couettes. A cause de la lumière presque passée qui anime le ciel. A cause des odeurs de thé. A cause du chat qui passe son temps à me réchauffer.
Ce n’est pas de saison. Encore que.
J’ai des envies de douceur hivernale, un peu d’odeurs de Noël.
La douceur n’est pas estivale. Ça se saurait. Enfin, je le saurais.
Hier, à la nuit tombante, j’ai fait un apfelstrudel, j’avais de côté un mélange d’épices pour le pain, j’ai nagé toute la soirée dans les saveurs acidulées de l’hiver.

Faudrait que je me fixe sur une saison, si possible en cours. C’est bien pour ça que j’ai des vêtements incroyablement courts et aériens. Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que les saveurs de l’hiver restent  une valeur sure de l’harmonie et de la douceur. 


mercredi 6 août 2014

Torridité ou torridure

C'est souvent complexe d'arriver tout au fond du cloaque dans lequel se tient la réponse toute nue à une question. Une question un peu complexe bien entendu. Mais pas si tordue que ça. Du genre personnelle quand même. Mais pas que (pâquerette...).
J'aime les étés frais et pluvieux en France, et ailleurs, quand il y a possibilité de fraîcheur et de pluviosité. Pourquoi? A cause de la couette, du fait de se glisser dessous, de dormir apaisé, avec un chat tout doux, qui se lave sans doute avec Mir Laine et s'appelle Gaston, à portée de mains.
Les été torrides, j'ai donné. Et pas que les étés, puisque l'année peut être torride en fonction du lieu où on la passe (et avec qui aussi). Mais la torridité ne me convient plus, je serais tentée de la nommer la torridure (ça tord et ça dure).
Je m'éclate dans la douceur et dans l'apaisement. J'aimerais bien que d'autres, ailleurs, puissent aussi bénéficier des mêmes conditions d'été. Parce que personne ne mérite d'être privé d'apaisement, pour des raisons toutes plus mauvaises que les autres. La première étant avant tout la bêtise humaine.



Hong-Kong, Yannick Le Nagard.





Il y a des chansons à ne pas râter, des paroles à ne pas oublier... "En Chine comme à Marseille, c'est l'Empire du Milieu...".

Merci

mardi 5 août 2014

Vous saurez tout sur les bisoux...

Sur le plancher, une araignée se tricotait des bottes...
Aujourd'hui, je pense à ma soeur. Elle est géniale ma soeur. Pas qu'un peu, beaucoup, vraiment beaucoup.
Ma soeur, elle est belle, et puis intelligente , de cette intelligence fine qui saisit la nuance.
Ma soeur est gentille et généreuse aussi.
Ma soeur, c'est mon modèle, sauf que j'ai placé la barre un peu haut, alors je fais dans le petit, le tout petit, le ras du sol. Je n'ai pas les compétences.
Mais pour en revenir à ma soeur... toute jeune et comme j'étais la dernière d'une soeurerie de trois, loin derrière les deux aînées, je hurlais "mes soeurs, mes soeurs" dès que je ne les voyais plus.
Ok, c'est un peu caricatural, je le concède, mais si vous connaissiez l'intérieur de ma tête... c'est peuplé de détails et de couleurs, de grosses têtes de carnaval, de sons de clochette sur un fort souffle de vent du Nord.
Vous partiriez en courant.
Restons cordialement en contact, mais sans plus, vous pourriez prendre la poudre d'escampette.
Bref, pour en revenir une fois de plus à ma soeur, elle a aussi un fichu caractère, c'est de famille... et c'est bien! C'est sans doute la seule chose que j'ai vraiment développée.
Ok.

copyrights ?

mardi 29 juillet 2014

La ligne H ou le transport de bétail à horaires aléatoires (une histoire d’île de France)


Comme chacun peut s’en douter, la période de juillet et août est aussi une période travaillée pour beaucoup d’entre nous. Il y a même des petits vicieux, dont je fais partie, qui travaillent en juillet et en août, inconscients que nous sommes.
La météo aidant, c’est presque une partie de plaisir d’aller s’enfermer plusieurs heures (quand on s’enferme) chaque jour. Les transports sont un rayon de soleil fait de mouvements, de teints halés, d’une débauche de tissus chamarrés… et parfois aussi d’odeur d’humanité quasi-insupportable.
Dans l’équation, il faut aussi faire rentrer un élément important, le coût du pass Navigo qui ne baisse pas, vous l’aurez remarqué, personnellement, il me coûte 99 € et des pépites. S’il ne baisse pas, c’est sans doute que la Stif tient ses promesses commerciales, met en avant sa responsabilité RSE (responsabilité sociétale et environnementale), bref, tient ses engagements. Certes, suite aux jours de grèves d’il y a quelques semaines, j’avais bien entendu qu’une ristourne aurait lieu en juillet, je ne l’ai pas vu apparaître, prix maintenu ; un tel geste annoncé avait un goût printanier, j’ai du rater un épisode lié à l’annualité du paiement. Bref, je passe sur ces détails (j’ai du mal quand même) qui à force de s’additionner rendent le total difficile à accepter.
Et j’en reviens à la ligne H que j’emprunte. Alors là, c’est fun, vraiment FUN ! Du fun avec de la tension sur le visage qui conforte la ride du lion, du fun avec de la crispation des doigts, du fun avec un rien d’exaspération qui s’entend dans le ton peu amène de certains voyageurs, du fun qui ternit la douce nonchalance des corps pressés les uns contre les autres aux heures de fréquentation les plus chaudes (hot ?). Il y a bien des barres de fer pour égayer les voyages, un peu de pole dance ? Non, il n’y a pas la place.
Gare du Nord… 18h04… un train à 18h09… montée rapide, air détendu de celle qui a gagné une heure plus que décente, projet de boulangerie, de promenade dans l’air chaud de l’été… 18h12… le train n’est toujours pas partie, des passagers désertent le wagon nerveusement. 18h17 : annonce d’un problème sur le train (il est tout neuf le train, pour de vrai, c’est un Bombardier, il est beau, avec des couleurs et de la luminothérapie… beuhhhhh). Le prochain train est à 18h39 à deux voies de là. Et les bons voyageurs que nous sommes de partir.
Un personnage important disait que les français sont des veaux. J’ai toujours compris, en référence aux veaux, que les français étaient joyeux, farceurs, adorables, gambadants… le veau est tout ça. Ben non, le voyageur est harassé par la fatalité du transport indiscipliné ! Ce n’est pas un veau.
18h28… dans le nouveau train… 18h30… il est retardé. Excédée, je rentre dans un train qui n’était pas annoncé… départ prévu 18h45… il partira à 18h54… Tout ça pour s’arrêter à 4 stations…
Mon bon sentiment de plénitude estival m’est rentré avec douleur au fond de la gorge.
Une soirée pour oublier. Ce matin arrivée à la garde à 8h17… train à 8h54… incident d’exploitation.. ; et la radio de la ligne H avec sa voie enjouée qui dit que tout va bien, tout et tous sont à l’heure.
Bon alors, pour faire simple : impression d’être du bétail (pas qu’une impression), heures pas respectée, information aléatoire.
Et là, face à ce chapelet de jérémiades, je ne me sens pas le cœur de vous parler du bus qui ne passe que toutes les 35 mn pendant l’été… J’ai juste envie de dire que j’ai aussi eu un incident d’exploitation, que je ne saurai pas trop ce que je peux payer mensuellement pour les transports durant les mois de juin, juillet et août. Par contre, c’est sur, ça ne dépassera pas 25€.

25€, ça fait quand même 164 Fr… Monsieur Stif/Navigo et j’en passe, je vais te tutoyer, tu n’es pas sérieux. Tu as un sens limité de ta délégation de service public. Le service minimum, en fait c’est pas juste pendant les grèves, c’est aussi pendant l’été. Faudrait pas oublier qu’il y en a qui travaillent, oui oui, pour de vrai. Dis, Monsieur Stif, fais un geste parce que moi, personnellement, je n’ai pas envie d’en faire, pas envie de prendre en considération tes allégations, pas du tout, pas envie d’être souriante, pas envie que tu me piques du temps de ma vie, parce que c’est ça que tu fais. Je ne te connais pas, tu me prends des sous que je gagne, c’est pas du commerce circulaire ça, c’est plutôt de l’exploitation. Et je ne veux pas entendre tes explications oiseuses… oui oui, entre les intempéries d’automne où les trains glissent sur les rails à cause des feuilles, ni la chaleur infernale d’un été somme toute médiocre qui dilate les mêmes rails. Je suis joueuse mais tu accumules le manque de professionnalisme et surtout, surtout, tu prends tes concitoyens pour du bétail. Tu sais quoi, déjà que je n’aimais pas trop la viande, je vais devenir végétarienne. Et puis arrête de me gâcher mon été. 


mercredi 30 avril 2014

1er mai

Pourquoi, pourquoi, pourquoi...
A répéter sans cesse, à poser, reposer, histoire d'être repoussé dans ses derniers retranchements et de répondre enfin à la question, honnêtement, en tout cas en allant tout au fond chercher ce qui a motivé tel ou tel comportement/questionnement/initiative/... et j'en passe.
Ce n'est pas simple, c'est même souvent très complexe d'arriver tout au fond du cloaque dans lequel se tient la réponse toute nue, toute chétive, pas un poil tarabiscotée.  Je ne parle pas de vérité. Je ne crois pas trop à la vérité, je ne parle pas de notion morale, unique, sans alternative. Vous savez le truc avec une/des vérités. Je crois plutôt à la donnée, au fait, quel que soit son interprétation.
Bref, demain c'est le premier mai. J'ai l'esprit tordu. Je change de sujet, comme de slip (poète).
Que cela nous porte bonheur. Le brin de muguet.


in : http://botit.botany.wisc.edu/Titan_Arum_Archive/
ceci n'est pas du muguet : pourquoi?

vendredi 25 avril 2014

Embrouillardiser, verbe du premier groupe

La pluie qui tombe a des vertus apaisantes... et hydratantes aussi.
Le gris du ciel a des vertus hypnotiques.
La page blanche que m'offre l'écran de l'ordinateur semble me demander de me concentrer enfin sur cette note à concevoir et que je repousse à l'heure suivante, sans discontinuer depuis deux jours.
J'ai même mis un bruit blanc en fond sonore pour me concentrer. C'est dire!
Tous ces artifices pour que mon esprit ne se perde pas dans des rêveries fumeuses (embrouillardisées?).
Je suis très embrouillardisée depuis quelques mois. J'aime bien. C'est difficile pour les autres.
Ce n'est pas très productif.
Qu'importe.

copyrights? 

jeudi 24 avril 2014

Noyeux janniversaire

Sur le plancher, une araignée se tricotait des bottes...
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma soeur. Elle est géniale ma soeur. Pas qu'un peu, beaucoup, vraiment beaucoup.
Ma soeur, elle est belle, et puis intelligente , de cette intelligence fine, qui saisit la nuance.
Ma soeur est gentille et généreuse aussi.
Ma soeur, c'est mon modèle, sauf que j'ai placé la barre un peu haut, alors je fais dans le petit, le tout petit, le ras du sol. Je n'ai pas les compétences.
Mais pour en revenir à ma soeur... toute jeune et comme j'étais la dernière d'une soeurerie de trois, loin derrière les deux aînées, je hurlais "mes soeurs,  mes soeurs" dès que je ne les voyais plus.
Ok, c'est un peu caricatural, enfantin, je le concède,, mais si vous connaissiez l'intérieur de ma tête... c'est peuplé de détails et de couleurs, de grosses têtes de carnaval et sons de clochette sur un fort souffle de vent du Nord.
Vous partiriez en courant.
Restons cordialement en contact, mais sans plus, vous pourriez prendre la poudre d'escampette.
Bref, pour en revenir une fois de plus à ma soeur, elle a aussi un fichu caractère, c'est de famille... et c'est bien! C'est sans doute la seule chose dont j'ai aussi hérité.


dimanche 30 mars 2014

Vote en demi-teinte ou...

Les politiques ont-ils un sens de la citoyenneté? C'est pas pour dire, mais je me suis réveillée en me posant cette question. Une évidence qui rampait dans mon cerveau depuis quelques jours. Quel sens commun pour le bien-être du citoyen? de la communauté? pour le développement de l'éducation? de la Culture? de la Science? pour la place de l'Homme au milieu du Monde? J'use de majuscules.
Je me suis aussi dit que franchement, le coup de l'heure en moins, c'était beaucoup et symbolique pour un jour d'élection où certains hommes et femmes se gargarisent des victoires toutes relatives, puisque même pas cap. d'agir et de glisser sa jolie petite peau soignée dans la merde. Sentons par là la puissance des coprostanoles...
J'aime pas le coup de l'heure en moins parce qu'un jour, l'air de rien, on va finir par l apiquer définitivement. Et peut-être que pendant cette heure là, on aurait pu faire des découvertes incroyables pour l'avenir de l'humanité... genre la bactérie qui donne envie de travailler et de vivre ensemble, genre la molécule qui permet d'arrêter de penser au sens de la vie et d'en profiter pleinement. Vous voyez, ce genre de truc.
Et puis, pendant cette heure volée, j'avais toutes les chances de trouver ce que cherche,sans être certaine de ce que je cherche, je sais c'est compliquée.
Parfois, la nuit porte conseil, aussi courte soit-elle.




vendredi 28 mars 2014

Tous les jours méritent d'être vécus

Allez, je reviens.
Il ne sera pas dit que l'appel du clavier s'estompe aussi facilement.
Pas que j'ai beaucoup de temps, mais le temps j'en ai si je veux ou alors je l'utilise comme je veux/peux. Pourquoi être fidèle ou infidèle à une page blanche? Pt'être parce que justement elle est blanche et qu'il vaut mieux respirer à grosses goulées tous les jours plutôt que de respiroter (oui, ce n'est pas élégant).
Par ces temps de pollution, le second semble plus sage que le premier. Mais de nature aventureuse... même pas peur.
Après des va et vient, des courtes et beaucoup de longues distances, après  (et toujours) un programme d'entretien du corps pour le garder performant (pilates, abdofessiers, pistoche...) et vivifier l'esprit, lui donner de l'élasticité (car pour de vrai ça fonctionne un esprit sain dans un corps sain et inversement même si en apparence ce n'est pas si logique), de la fluidité, de la musculature profonde, ben voilà!
Alors, le but du jeu n'est pas d'avoir la tablette de chocolat de la cervelle ni celle du petit bidon, non, non. la tablette de chocolat, pour de vrai c'est de l'artifice et puis au niveau du cerveau, c'est pas très beau, au niveau du bidon non plus. Les vallées et les collines c'est joli dans l'espace qui nous entoure. Le truc c'est de garder la joie de vivre, l'envie d'avancer, des projets avec un corps qui vient d'atteindre 50 ans d'existence et pas toujours dans des conditions faciles. Il est cool mon corps, il est un heureux compagnon qui a su me donner plein de chances successives. Faut pas tirer sur la corde. Le foie malade, il a dit ok, c'est ta last but not least chance, alors fais gaffe! (oui oui, mon corps m'a parlé comme ça, en direct, il n'a pas tourné autour du pot, il m'a dit
"fais gaffe" avec une grosse voix de corps, de la voix qui ne laisse pas insensible et qui sait se faire entendre. Il avait pas l'air de rigoler, pas du tout). Alors, de nature guerrière mais obéissante, j'ai obtempéré. Je vous le dis, tous les jours méritent d'être vécus, même les pires (sauf qu'on s'en passerait bien!).


Gaston se réveille

mardi 7 janvier 2014

Meilleurs voeux

Je voulais vous dire un truc, important mais banal. Car ce qui est important pour certains tient de la généralité banalissime pour d’autres.
En 2014, je ne me fierai plus aux statistiques en veux-tu en voilà qui se contredisent et qui à grands fracas de certitudes aux contours flous viennent balancer leur venin à la face du citoyen très moyen que je suis. Je continuerai à regarder la télé sans le son, surtout au moment des journaux télévisés, pour m’inventer des nouvelles du monde, peut-être aussi moches et avec aussi peu de recul que les informations données… j’en connaitrai au moins l’origine et les sournois desseins.
J’arrêterais de regarder les débats télévisés aux questions bien préparées et bien révisées où l’intelligence des invités n’a rien à envier au QI d’une palourde. Au détail près que j’aime les palourdes. Il faut quand même en avoir du culot pour ne pas connaitre les dossiers dont on vient parler.
En 2014, je continuerai à lire le Courrier international et Fluide Glacial, parce que je le vaux bien. Me demandez pas pourquoi, j’ai aussi le droit, comme bien d’autres, d’affirmer sans expliquer.
En 2014, je regarderai mon vis-à-vis sans trop croire à ce qu’il dit, sans trop me positionner par rapport à ces certitudes qui ne permettent aucun dialogue.
En 2014, j’aurai de l’enthousiasme et des illusions, comme toujours, mais sans doute par pour les même sujets ni pour les mêmes enjeux et les même luttes.
En 2014, je continuerai à lire et relire l’intégral de Pierres Desproges afin de ne pas oublier que la liberté de penser et de s’exprimer loin des chemins étroits dictés par le monde d’aujourd’hui, existe bel et bien (je lirai plein d’autres trucs aussi).
En 2014 enfin, je ne mangerai plus de chocolat parce que mon foie a définitivement dit non à tout un tas de trucs très bons, mais ce n’est pas important. En 2014, je serai volage, superficielle et je n’arrêterai pas de porter des robes noires près du corps parce que ça m’éclate.
En 2014, je n’irai plus au bout du monde, ni dans tous les trous du cul qu’il comprend parce que j’ai bien envie de me la couler aussi douce que possible loin de lieux mille fois fréquentés dans un passé proche.
En 2014, j’aimerais mes amis comme toujours, ma famille et les petits annoncés et j’emmerderai ceux qui trouvent ça désuet… non, je n’emmerderai pas, j’ignorerai !

Voilà, l’ensemble du texte est au présent et au futur, jamais au conditionnel.