Je vais chez un fleuriste qui est un peu merveilleux. Il est
du genre à vous dire « Prenez ça aujourd’hui, mais pas le reste, avec la
chaleur ça ne va pas tenir ». Et ses conseils se révèlent avisés.
Bref, mon fleuriste est un peu merveilleux.
J’aime les pivoines, la fleur dodue, généreuse, qui ne se la
pète pas, qui peut s’appeler Sarah Bernard et être odoriférante comme pas
possible. Bref, c’est la FLEUR dans toute sa splendeur, celle qui s’ouvre et
en donne encore plus, qui boit goulument mais reste droite avec un peu de
langueur dans le pétale.
« Si tu
plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi »
disait
Nietzsche.
Et Nietzsche n’est pas le quart de la moitié d’un loser, ça non.
Le rapport entre la pivoine et Nietzsche ?
Je vous en pose des questions ?
Non je n’ai pas de longues conversations avec les pivoines, oui j’ai
plongé mon regard dedans, non je n’ai pas eu l’impression d’être suivie, oui,
je comprends le symbolisme de tout cela. Et alors ? J’avais juste envie de
divaguer sur la voie publique.
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