mardi 25 juin 2013

Jouez Chopin avec dédain…




Une petite bluette de Gainsbourg, « la recette de l’amour fou », 1958. Pas de quoi s’exciter. Pourtant laissez-moi vous dire que cette musique et ces paroles m’accompagnent. Une bonne vieille recette des cœurs et des corps à conquérir et à prendre, avec gourmandise.
Et on jette l’os quand on l’a rongé. Image douteuse il est vrai.
Ces dernières semaines, la vie est faite de montagnes russes alternant motivation et désespoir complet. Moral en dents de scie. J’aime pas, mais alors j’aime pas. Toute molle, toute défaite, toute berk. 


mercredi 19 juin 2013

On/je


On peut tourner autour des choses.
On peut tourner.
On peut s’immiscer au cœur des choses (quelles choses ?).
On peut s’immiscer.
On peut redorer les blasons : des politiques, des financiers, des banquiers et des capitalistes de tous crins. Mais là, c’est un peu peine perdu, mais là on pourrait vraiment se demander pourquoi et où donc veut-elle en venir ?
-         nulle part (je ne veux pas en venir…)
-         pour rien, juste pour jouer (pourquoi…)

Les phases de doutes et de défiances sont ainsi faites, on malaxe tout pour ne rien obtenir. On tourne autour du vide de nos pensées pour tenter de s’accrocher à quelque chose de plein, une balise, une bouée qui pourrait enfin nous emmener vers la terre ferme.
Mais ça ne fonctionne pas comme ça, non. Il faut suer du neurone pour trouver un point d’attache de la pensée, il faut accepter d’en entendre pour ne pas faire dans la facilité, il faut rester humble pour ne pas dire « on » mais « je » !

Pfuuuuuuu il fait chaud et j’ai l’esprit vide. 


mardi 18 juin 2013

Postprandial somnolence


Au plus fort de mon envie de dormir, mes yeux clignent, mes paupières s’abaissent doucement, mon corps se détend et une chape de sommeil coule sur mes épaules, mon cou, mon cerveau.
Je suis las, je veux m’abîmer dans le sommeil, m’endormir lourdement. Mais il y a ce fichu téléphone, ce fichu ordinateur, ces fichus ceci cela… il est 13h30, un mardi, j’ai sommeil. 

ouhlalala - SJ

Hypo... thalamus


Dans le tréfond du tréfond du bout du monde (loin quoi, et perdu), il y a toujours un peu de lumière pour donner de l’espoir. Cette joie éclairante, ce truc fabuleux qui donne des ailes, tapisse l’estomac d’un doux gel de soie qui pompe l’aigreur : l’espoir. Le truc qui fait accélérer le pas, ce truc qui empêche de cligner des yeux et donne l’envie de regarder droit devant soi : l’espoir. Cette motivation joyeuse qui illumine le visage et fige le sourire : l’espoir.
Sans espoir, que deviendrais-je ?
Et j’ai de la chance, je vous le dis parce qu’on se connait un peu, mais de l’espoir, j’en ai à profusion, je le produis au quotidien. C’est sécrété par l’hypophyse sans doute ou par toute autre glandouille reliée à l’hypothalamus. Ou alors par un corps creux fait de plein.



lundi 17 juin 2013

Climat tropical froid


Pour de vrai. C’est la nouvelle tendance.
Avec la nuit le jour, pendant les orages, puis l’averse foudroyante, avec le chaud moite. Mais avec l’eau qui ruisselle bien fraîche à froide, qui donne mal à la gorge et aux oreilles. Et puis la température globale qui oscille rapidement. Entre mars et novembre avec du septembre tropical quand la saison des pluies nous a quittés. C’est comme une méga tectonique des climats, des pressions qui bougent ou pas et qui donnent au ciel de drôles de reflets.
La France du Nord, c’est du tropical froid avec sans doute comme le dit ma vieille mère, des vols d’éléphants et de girafes, bientôt. Allez savoir pourquoi.

expression du bonheur - Gaston 1er - SJ

Pendant ce temps là Gomez trouve que Morticia reprend des couleurs. Gomez a raison, Gomez a toujours raison. 

mardi 11 juin 2013

Effacer d’un revers de la main…


Comme si ça dérangeait, comme si 30 ans d’investissement ne représentaient rien, nada, que dalle !
Ca ne développe pas un sentiment de frustration, non. Pour ça il faudrait être frustré.
Ca développe un sentiment de dégout et d’incertitude quant à la qualité de ses paires. Et aussi de leur utilité.
Nous sommes dans un monde sans mémoire. Pour des individus qui travaillent sur la mémoire, ça la fout mal ces apnées des synapses, les neurones et les dendrites ravagés.
Comme ça, si je vous disais le fond de ma pensée, alors je vous dirais que je vais vomir sur ces glandus du bulbe. J’aurais pas osé être aussi médiocre, pas volontairement. 


lundi 10 juin 2013

Et ils tombèrent comme des mouches


?

… sans bruit mais entraînés par l’attraction fatale de la pesanteur.
Si les mouches qui volent et qui pètent, mourant en plein vol, restaient suspendues en l’air, il y aurait des strates aériennes de mouches décédées depuis longtemps. Elles redeviendraient poussière bien entendu, après un certain temps. Mais il y aurait des voiles constants de mouches mortes en suspension. De la brume d’insectes en longue détérioration. Heureusement qu’il y a la pesanteur qui régule tout ça et fait de ces brumes hypothétiques un tapis invisible, ou presque.
Ils tombèrent comme des mouches. Sauf que c’était des humains. Trop de pression sans doute, les malaises de la vie actuelle, avec ces incertitudes qui deviennent des douleurs, ces pressions qui deviennent des gangrènes, ces rythmes qui deviennent des cancers.
Drôle de monde actuel sans cœur.
Mais depuis quand ?

mercredi 5 juin 2013

Appel d'air




Envie de hurler, de crier sur les toits. Pourquoi devrait-on se taire ?
Pourquoi certains pourraient-il parler et pas d’autre ?
Pourquoi certains auraient-ils plus de poids que d’autres pour s’exprimer, porter une parole garnie de sens (et peut-être d’oignons frits ?). Marre des diktats de ceux qui savent parce qu’ils ont un petit pouvoir, celui soit disant de défendre la masse. Même pas vrai, si je veux me représenter, je peux encore le faire. Quel pouvoir défendent-ils donc à part leurs propres intérêts cristallisés sur la notion d’acquis qui n’ont rien d’éternels.
J’ai une vague de fond qui est en train de remonter, en me souvenant de ce que j’ai du subir pendant plusieurs années de la part de petits roquets mal-embouchés. Juste le droit de se taire.
Et pourquoi cette remontée acide (jeu de maux…) ? parce que j’en ai aussi un peu ras le bol de ceux qui prennent, qui cassent et qui sont persuadés de leur supériorité de pouvoir divin. Bref, j’ai comme un vent de révolte qui souffle sous mes cheveux, une grosse envie de donner des coups de poings dans les yeux, un peu aussi dans les testicouilles et les ovaires. J’ai une remontée de colère, comme si la gentillesse et la patience, ça m’avait usé la résistance. Juste envie de péter la gueule à quelques connards.
Fiction.