jeudi 9 février 2012

Flocons et salades


La solitude, je connais. Sans me vanter. Je connais même bien. La solitude, la vraie, voulue, entendue et vécue au jour le jour. Une seconde nature, sans aucune vanité. Avec juste la certitude d'être seule parce qu'en regardant bien autour, il n'y a personne. Il y a de la verdure bien entendu, majestueuse, sure d'elle. Il y a de la roche, toute aussi majestueuse et plantureuse même dans ses sommets épointés et mammaires. Il y a le fluide aussi, la mer, d'Atlantique en Pacifique, en passant par les fleuves et les criques, partout où je me baigne, dans le froid et le chaud.
Bref, il y a l'espace, l'espace pour vivre et l'espace pour bien ressentir l'isolement.
Mais tu es là quelque part, au bout de mon coeur.
Je vais te voir bientôt.
 J'ai besoin de me précipiter vers toi, de sonner à ta porte et comme toujours, penchée sur ton épaule alors que tu m'étreins, je vais te souffler à l'oreille "est-ce que je peux dormir dans ta chambre d'amie ce soir?". Tu vas éloigner ton visage, me sourire et je vais reprendre pendant quelques heures mes quartiers chez toi.
Tu resteras allongé près de moi jusqu'à ce que j'ai fini de te raconter les changements à venir, les peut-être, les inquiétudes, les incertitudes. Tu serreras ma main et peut-être même que tu caresseras un peu mes cheveux. Tu m'embrasseras doucement au bord des lèvres parce que tu sais que cette nuit, je ne veux rien d'autre que dormir dans la chambre d'amie, celle qui me va le mieux, celle qui nous convient depuis très longtemps.

Pendant ce temps là, Gomez s'inquiète déjà des nouveaux départs de Morticia


Femme de profil - Klimt - 1898-1899

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