samedi 2 juin 2012

Sécurité de l'emploi


"Ton père avait beaucoup de charme, je garde l'image d'un homme toujours souriant, en robe de chambre, se déplaçant dans l'appartement comme un chat. Plus discret que ta mère, il s'enflammait quand il s'agissait de commenter son circuit de train, je revois la scène comme si c'était hier. Il parlait comme un sage, très calme puis soudain, contrarié pour une broutille. Mais je l'imagine bien comme ange-gardien...". Je me suis réveillée avec ces mots notés à côté de moi sur mon ordinateur qui ne me quitte pas la nuit. Je travaille la nuit, le jour aussi d'ailleurs.
Oui, mon père est mon ange-gardien maintenant, il a trouvé un vrai boulot à sa dimension.
Quand mes amis m'écrivent des mots comme ceux-là, ça me fait les yeux humides et ensuite, ça me fait la bouche souriante et tout l'intérieur détendu. Mon père me frôle le zygomatique et c'est parti pour une journée de combat.


Aujourd'hui, j'ai vu mon second homme heureux, mon hibou. Nous avons mangé ensemble. Ces hommes-heureux, franchement, c'est bien de les avoir à portée du coeur. Comme des copines, mais en garçon, sans l'inconvénient des jeux de la séduction... mais avec quand même les muscles qui protègent, la peau qui gratte et le mètre 90 qui donne l'impression d'être petite (mais pas vraiment pour de vrai).
En pratique, il y a un moment où les jeux de la séduction ne fonctionnent plus ... le même rapport qu'entre l'Amour et l'amour, le truc qui fait interface : la confiance, produit dérivé de l'amitié, ce truc qui se prévoit sur du long terme.

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