mardi 31 mars 2015

Série des saveurs : l'aigre-doux

Les mystères de l'architecture humaine.
Aujourd’hui : l’exemple de l’homme qui lutte mais que la lutte ne rend pas beau, jusqu’à l’insuportabilité. Quand l’homme ne s'aime pas il est rarement capable d'aimer les autres (psychologie de comptoir). Il brigue le pouvoir, toute forme de pouvoir, pour oublier ses défaites qu’il enfile comme des perles. Elles semblent nombreuses. Il est docte et bête, de la bêtise à fort pouvoir de nuisance. Il sait mentir, plein de conviction. Il sait surtout se mentir à lui-même. 
L’homme, au milieu de cette tourmente, peut lutter contre ses démons :Dieu et le Sexe, oui, avec une majuscule. Dans ce cas, le Sexe est quasi-divin…
Ce qui m'épate dans  l’homme qui cherche l'illumination, c'est le rejet de sa condition humaine. Et la condition humaine, c'est la condition animale, primates que nous sommes, bouffis d’œstrogène et de testostérone. A noter : ne pas oublier le trou dont on vient (poésie gratuite me permettant de briller les nuits de pleine lune).
L’homme qui lutte contre ses démons est docte et sans concession. Du coup, isolé dans son combat, bouffi de certitudes, il se fourvoie convaincu qu'il est de détenir LA réponse. Ça le rend insupportable et méchant. Je n'aime pas les gens méchants, bouffis (sic) d'orgueil et tellement coincés du cul. Faudrait juste un jour que l’homme ouvre ses soupapes de sécurité. Ça pourrait être dangereux.
Une explosion de testostérone en milieu clos, ça fait quoi ? J’ai bien une vague idée, assez moche d’ailleurs.
Et je voulais en venir où ?

A la saveur aigre-douce, comme celle de la mangue verte laissée dans du vinaigre quelques jours. J’aime bien. 


dimanche 22 mars 2015

La série des odeurs - Acre

Je vais commencer une nouvelle série, celle des odeurs ou des saveurs. Une interprétation du rendu des muqueuses.


Elle a dépassé la cinquantaine, sans grande conviction. Elle garde de la petite fille la fragilité et les tenues enfantines. Elle garde aussi de la petite fille toute la traitrise et la perversité.
Elle est ridée, parce que l’âge fait son affaire de la peau douce et des yeux lumineux.
Le temps passe et la petite fille s’est ratatinée. Elle s’appelle Alice. Elle aurait bien aimé passer de l’autre côté du miroir, faire de ses fantasmes sa réalité. Sauf qu’elle a toujours eu un peu peur, un peu pas le courage. La petite fille ridée cache son égoïsme derrière un engagement qui n’engage qu’elle, elle voudrait régimenter, donner des ordres, se voir obéie, elle voudrait un peu d’allégeance. Elle voudrait mais son attitude en a décidé autrement. La petite fille ridée est couarde, pleine de lâcheté. D’habitude, la lâcheté distend la peau, chez elle, bien au contraire, elle à tout réduit, ratatiné, et ratatinera encore avec les années qui passeront. Peut-être.
La petite fille ridée est à éviter quand on aime la vie. Passez votre chemin, courrez, la petite fille ridée peut être une figure de cauchemar.