vendredi 29 août 2014

L'histoire du Muppets fuschia

J’ai un tapis en peau de Muppets.
J’ai un tapis en peau de Muppets morts.
On ne choisit pas le tapis en peau de Muppets. C’est lui qui vous choisit. Parfois c’est même un peu la poisse.
Il n’est pas de n’importe quelle couleur. Il est fuschia. Le tapis en peau de Muppets morts fuschia ça va bien avec le chat gris souris. On repère le chat du premier regard. Mais pas dans le noir.
Par contre, c’est un peu l’horreur pour les miettes et autres particules qui aiment à se fixer entre les poils.

J’en tire la conclusion que la vie du Muppets ne doit pas être de tout repos en matière d’hygiène. 


jeudi 28 août 2014

Guerre totale, guerre fatale...

Depuis quelques temps déjà, il y a un truc qui ne me plait pas : la normalisation de la guerre, des combats, de la violence.
Des années de paix nous ont habitués à ce confort de la quiétude, au bruit doux de l’eau qui court dans des prés verts, exempts de toute tache noirâtre de sang coagulé. Dans nos villes, les murs sont lisses, sans impact de balle, quand les fenêtres sont cassées, et elles le sont rarement, c’est un bâtiment abandonné au gré du temps. Les rues sont propres, sans gravat. La fumée sort uniquement des cheminées pour porter au cœur de l’hiver de la chaleur aux heureux nantis de la paix.
Par temps de paix, il y a aussi de la misère. N’oublions pas la misère. Le miséreux ressemble un peu à celui qui prend part à l’exode. Tandis que le sédentaire s’obésifie dans le paix, ou se muscle, se maquille, se fanfreluchise. Choix d’un crédo.
Ces derniers mois, il y a beaucoup de chars, d’uniformes, d’avions de guerre, de cuirassés qui croisent nos routes, nos campagnes et nos côtes, rassemblés par la magie de l’écran de télévision.
Il y en a vraiment beaucoup
Et pas seulement ici.

Drôle d’anniversaire centenaire. 

question?

J’ai confié Gaston à Vladimir Poutine. En rêve.
Gaston est mon chat. Un chartreux tout doux. Mais ferme.
Je fais de drôles de rêves.
Il voulait absolument lui apprendre des trucs russes. Je n’étais pas pour. J’ai beaucoup protesté. J’ai aussi crié, je me suis arrachée les cheveux. Gaston est parti. Quand on me l’a rendu, c’était devenu un lapin blanc, avec des trous. Pas moche ni horrible. Non. Mais tout mou.
Je me suis souvenue de ce rêve vers 17h. J’avais du le quitter au moins 12 heures plus tôt. Je ne sais pas ce qui a déclenché ce souvenir. J’étais en train de fermer la porte de mon bureau. J’ai éclaté de rire.
Je ne veux pas confier Gaston à Vladimir Poutine. Ni à qui que ce soit.

C’est comme ça. 

copyright in file

mardi 26 août 2014

Vanessa yoga

J'avais des doutes depuis un certain temps, pas du petit doute, du doute costaud qui a presque cette odeur un peu acre de la certitude... parce que la certitude a tendance à péter les chances de renouvellement de l'espoir.
J'avais des doutes, et des envies de cerises aussi. J'avais des doutes et des envies de mirabelles... Oui, j'avais des doutes amis brocolis. La donnée est intégrée.
Accessoirement, je m'étais gavée de quelques certitudes, histoire d'équilibrer ce lourd débat intérieur. J'avais piqué de la certitude en regardant autour de moi, de la certitude à deux balles : le bonheur ça fait du bien à soi et ça peut faire mal à d'autres; la mer est bleue mais pas toujours... et puis quoi encore? Ah oui, je me souviens, la douceur d'un baiser à la commissure de tes lèvres Gomez, en passant.
J'avais des doutes sur ce qui animait mes combats quotidiens, j'avais des doutes sur les objectifs à atteindre. J'avais des doutes, le doute s'impose quand le manque de sommeil permet d'atteindre cette lucidité insupportable due à de petites variations chimiques.
J'avais des doutes sur le quotidien.
Et puis voilà, je lis tes mots et tout s'envole! C'est quand même un peu formidable l'amitié.


Se la couler douce

Je dois me lever dans 7 mn.
Je ferme les yeux et je vois passer des nuages, de plus en plus vite.
Je dois me lever dans 7 mn.
Je vois des couleurs qui chutent en petites pastilles lumineuses.
Cette foutue lampe me fait toujours aussi mal aux yeux!

lundi 25 août 2014

Vision diurne, jusqu'à tard ...

Ce matin, j’ai voyagé avec le commandant Cousteau, ou alors sa réincarnation. Ou encore son fantôme. J’étais peut-être la seule à le voir. Allez savoir. Parfois j’aime bien cette sensation unique d’être un rien à l’extérieur. S’inventer vite fait et pour pas cher un monde d’illusions, plus ou moins rigolotes, plus ou moins morbides.
Je ne l’ai vu que de profil, Cousteau. Il avait le bon bonnet, le même visage émacié qui colle tellement à la forme du squelette que ça devient inquiétant. Il avait le bon col roulé qui donne de la prestance et un arrière goût d’embruns marins (parfois, l’embrun, ça pue un peu). Il avait le coût tendu, dans une espèce d’effort statique pour dépasser les autres voyageurs, traîner avec lui le TGV et rejoindre en première place la gare.
Je fais beaucoup d’associations ces derniers jours. Ou alors, je réinvente les gens qui m’entourent. Ils sont équipés de surnoms, de sur-personnalités qu’ils endossent avec bonhomie, en totale ignorance de ce qui leur arrive. Ils sont consentants et ignorants.
C’est ce qui me plait dans la fréquentation toute neuve des transports en commun. Le commun justement. Y’a pas à perdre une miette. Tout est bon à prendre, à observer, à mastiquer, à ingurgiter : la dame qui ne cesse de parler à sa copine en train de lire la bible sans oublier d’acquiescer régulièrement (il y a des tas de gens qui lisent des livres plus ou moins mystiques dans les transports… d’où les transports sans doute !!!). Il y a le garçon qui ondule des cervicales en écoutant les écouteurs de survie posés sur ses oreilles, il y a le jeune couple amoureux qui s’embrasse à pleine bouche parce que franchement, il n’y a rien d’autre objectivement à faire, il y a celles et ceux qui pianotent, qui téléphonent, qui lisent, qui attendent avec anxiété l’arrivée à un rendez-vous qui changera sans doute leur vie. Il y a tout un tas de trucs que je fais pour la première fois depuis quelques mois et ça me va bien au teint. Enfin, souvent. 

bis repetita placent

Il y a des nouvelles qui vous sautent au visage. Avec violence.
De la petite nouvelle anodine, concoctée par des humains nourris à la bonne intention, à la connerie galopante (forme maligne de la connerie) et au besoin pressant d'humilier et de détruire le cercle des candides (pas si candides) se pressant aux portes.
Bon, déstructurons le texte pour y retrouver l'idée principale, car tout cela est bien occulte.
Le potentiel de nuisance d'un individu ne peut être déduit de son apparente bonne foi. Ni de la couleur de ses yeux ou de son teint avenant (et oui, le teint peut être avenant). On le sait depuis des lustres, l'habit ne fait pas le moine (encore que).
Le potentiel de nuisance d'un individu ne peut être déduit de son discours guilleret, sirupeux, acéré, docte ou violent.
Non.
Le potentiel de nuisance d'un individu peut être déduit d'une analyse consistante de ses actes et de ses conséquences. Mais il faut du temps.
Le temps, nerf de la guerre.
J'ai fréquenté des individus avec un potentiel de nuisance assez élevé. Disons que sur l'échelle de richter de la nuisance, ils devaient atteindre 4 ou 5 (échelle de richter de la nuisance compte 6 niveaux). Sur l'échelle de la connerie, ils devaient atteindre 10 (échelle de richter de la connerie ne compte que 5 niveaux...). C'est dire. Et le pire, c'est que d'après les récits qu'on en fait dans les livres d'histoire ça ne s'arrange pas. Comme quoi. Paraitrait même que ça se développe.
Parfois, Morticia raconte un peu n'importe quoi. Mais Gomez sait qu'il y a un fondement à toutes ces fariboles. Un fondement douloureux qui l'a un peu abîmée, sans la rendre plus forte.
La méchanceté et la bêtise appliquées en force sur un individu ne le rendent pas plus fort. Elles le fissurent et il faut du temps pour relisser le tout, en gardant en mémoire cette douleur, juste pour que ça ne se reproduise pas. C'est pas gagné. Sauf que si un jour il fallait porter une plainte devant le grand tribunal des juges de la connerie, il y aurait de belles preuves écrites et d'intéressantes constatations médicales. C'est dire si c'est grave.
La connerie méchante (car il y a une forme de connerie rigolote) reste un combustible à explosion, une énergie renouvelable à l'échelle d'une vie, un potentiel à exploiter si on pouvait la reconvertir en barils de connerie-brut ou en barils d'hypocrisie distillée...


Etre girly, c'est facile


Je viens de recevoir un magnifique stylo. Entièrement en plastique, avec des tentacules caoutchouteuses, qui le font ressembler à une anémone de mer. Il y a aussi deux yeux, énormes, un peu comme des seins siliconés difformes. Et si je m'applique, ça peut faire de la lumière. Mais pas toujours. C'est rose-mauve, un détail intéressant.
Girly... à 50 ans c'est dérisoire.
Tandis que de grandes questions hantent notre monde occidental, principalement,... parce qu'ailleurs on meurt de maladies qui méritent moins de recherches que d'autres, des recherches qui aboutissent... : genre le palu, ou maintenant Ebola, la nouvelle ombre de la peste noire?  Les questions graves : la viabilité de notre modèle économique, de notre modèle social, les changements climatiques, la déflation, la fin du monde, et le stylo à tentacules qui me fait sourire. Vacuité de nos préoccupations. Volonté affichée de nous domestiquer par la peur et la bêtise. Parce qu'au final quand on connait un peu le monde, un peu, on se rend compte que ce qui nous est distillé à longueur de journaux télévisés (et j'en passe), c'est la diarrhée verbale d'hommes et de femmes qui se sentent un peu investis d'un pouvoir qui n'est pas le leur, de connaissances qu'ils n'ont pas la capacité d'avoir. Le monde du raccourci... c'est normal que le monde devienne plus petit... limité... étroit... rabougri... ça aide à gouverner. L'ignorance reste une des clés du pouvoir.
J'aime bien ce stylo.



mercredi 13 août 2014

x+y = N

J’aimerais bien être en décembre. En fait, j’aimerais surtout qu’il fasse froid. J’aime le froid. A cause des tenues douillettes. A cause des couettes. A cause de la lumière presque passée qui anime le ciel. A cause des odeurs de thé. A cause du chat qui passe son temps à me réchauffer.
Ce n’est pas de saison. Encore que.
J’ai des envies de douceur hivernale, un peu d’odeurs de Noël.
La douceur n’est pas estivale. Ça se saurait. Enfin, je le saurais.
Hier, à la nuit tombante, j’ai fait un apfelstrudel, j’avais de côté un mélange d’épices pour le pain, j’ai nagé toute la soirée dans les saveurs acidulées de l’hiver.

Faudrait que je me fixe sur une saison, si possible en cours. C’est bien pour ça que j’ai des vêtements incroyablement courts et aériens. Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que les saveurs de l’hiver restent  une valeur sure de l’harmonie et de la douceur. 


mercredi 6 août 2014

Torridité ou torridure

C'est souvent complexe d'arriver tout au fond du cloaque dans lequel se tient la réponse toute nue à une question. Une question un peu complexe bien entendu. Mais pas si tordue que ça. Du genre personnelle quand même. Mais pas que (pâquerette...).
J'aime les étés frais et pluvieux en France, et ailleurs, quand il y a possibilité de fraîcheur et de pluviosité. Pourquoi? A cause de la couette, du fait de se glisser dessous, de dormir apaisé, avec un chat tout doux, qui se lave sans doute avec Mir Laine et s'appelle Gaston, à portée de mains.
Les été torrides, j'ai donné. Et pas que les étés, puisque l'année peut être torride en fonction du lieu où on la passe (et avec qui aussi). Mais la torridité ne me convient plus, je serais tentée de la nommer la torridure (ça tord et ça dure).
Je m'éclate dans la douceur et dans l'apaisement. J'aimerais bien que d'autres, ailleurs, puissent aussi bénéficier des mêmes conditions d'été. Parce que personne ne mérite d'être privé d'apaisement, pour des raisons toutes plus mauvaises que les autres. La première étant avant tout la bêtise humaine.



Hong-Kong, Yannick Le Nagard.





Il y a des chansons à ne pas râter, des paroles à ne pas oublier... "En Chine comme à Marseille, c'est l'Empire du Milieu...".

Merci

mardi 5 août 2014

Vous saurez tout sur les bisoux...

Sur le plancher, une araignée se tricotait des bottes...
Aujourd'hui, je pense à ma soeur. Elle est géniale ma soeur. Pas qu'un peu, beaucoup, vraiment beaucoup.
Ma soeur, elle est belle, et puis intelligente , de cette intelligence fine qui saisit la nuance.
Ma soeur est gentille et généreuse aussi.
Ma soeur, c'est mon modèle, sauf que j'ai placé la barre un peu haut, alors je fais dans le petit, le tout petit, le ras du sol. Je n'ai pas les compétences.
Mais pour en revenir à ma soeur... toute jeune et comme j'étais la dernière d'une soeurerie de trois, loin derrière les deux aînées, je hurlais "mes soeurs, mes soeurs" dès que je ne les voyais plus.
Ok, c'est un peu caricatural, je le concède, mais si vous connaissiez l'intérieur de ma tête... c'est peuplé de détails et de couleurs, de grosses têtes de carnaval, de sons de clochette sur un fort souffle de vent du Nord.
Vous partiriez en courant.
Restons cordialement en contact, mais sans plus, vous pourriez prendre la poudre d'escampette.
Bref, pour en revenir une fois de plus à ma soeur, elle a aussi un fichu caractère, c'est de famille... et c'est bien! C'est sans doute la seule chose que j'ai vraiment développée.
Ok.

copyrights ?