vendredi 29 juin 2012

La mort en slip de bains -

C'est à peu près à cette période que je suis morte. Ensuite, j'ai eu pas mal de temps libre pour faire le point. Parce que la mort, c'est un peu long parfois. La notion d'éternité sans doute.
Au début, je faisais une relation directe entre éternité et ennui. C'était sans tenir compte de l'imprévisibilité à l'échelle de l'instant qui passe.
Un instant éternel est plein de soubresauts, d'inattendus, de surprise. Un instant éternel est aussi long qu'un instant de vie. Pourtant il passe plus lentement, histoire liée à la notion d'éternité qui manque au vivant.

fin du préambule de la nouvelle série de l'été : La mort en slip de bains...







mercredi 27 juin 2012

Conjugaison

Le féminin de désillusion c'est désellusion. Oui, c'est peu connu, mais j'en ai pris conscience il y a peu. Cause à pas de chance.
C'est au moment où j'ai compris qu'on me prenait pour une autre, qu'on me mettait sur le dos ce qu'on ne voulait pas voir s supporter par des icônes... parce que l'angle d'observation avait changé. L'icône, ne nous y trompons pas, c'est vous, ou vous, ou vous au fond. C'est le moment qui fait l'icône, la position sociale, la position familiale. Est icône qui veut, est icône qui peut. 
Bref, je suis tombée dans une désellusion (la désellusion est un trou sans fond dans un corps bien vivant) et j'ai du mal à en sortir. Pour dire, ça me fait des crises de panique la nuit. Et je n'aime pas ça.
Je n'ai pas compris tout le mécanisme, mais j'en ai vu les grosses ficelles, un peu moches, un peu usées, pas prêtes à rompre pourtant tant le réceptacle est jeune. C'est peut-être à ça que ça sert de grandir (comprendre vieillir)... à comprendre des trucs évidents. Ou alors à se méprendre. Je ne sais pas. Pour l'instant, cette foutue désellusion me fait mal au coeur, me déchire le muscle de la joie de vivre sans pour autant l’abîmer vraiment.
Merde à Vauban.




Passage piétons

Faut pas minimiser le nombre de cons de passage. Parce qu'on serait tenté de se dire qu'il s'agit d'une légende. Oui, un reste d’insouciance, un laisser-aller d'un instant. Et paf, le con de passage est bien là à vous ruiner les heures.
Je ne pense pas à mal, vous me connaissez. Je suis le con d'un autre, voire de plusieurs.
Mais je préfère l'écrire plutôt que de trop le malmener en silence. Ca libère.


samedi 2 juin 2012

Sécurité de l'emploi


"Ton père avait beaucoup de charme, je garde l'image d'un homme toujours souriant, en robe de chambre, se déplaçant dans l'appartement comme un chat. Plus discret que ta mère, il s'enflammait quand il s'agissait de commenter son circuit de train, je revois la scène comme si c'était hier. Il parlait comme un sage, très calme puis soudain, contrarié pour une broutille. Mais je l'imagine bien comme ange-gardien...". Je me suis réveillée avec ces mots notés à côté de moi sur mon ordinateur qui ne me quitte pas la nuit. Je travaille la nuit, le jour aussi d'ailleurs.
Oui, mon père est mon ange-gardien maintenant, il a trouvé un vrai boulot à sa dimension.
Quand mes amis m'écrivent des mots comme ceux-là, ça me fait les yeux humides et ensuite, ça me fait la bouche souriante et tout l'intérieur détendu. Mon père me frôle le zygomatique et c'est parti pour une journée de combat.


Aujourd'hui, j'ai vu mon second homme heureux, mon hibou. Nous avons mangé ensemble. Ces hommes-heureux, franchement, c'est bien de les avoir à portée du coeur. Comme des copines, mais en garçon, sans l'inconvénient des jeux de la séduction... mais avec quand même les muscles qui protègent, la peau qui gratte et le mètre 90 qui donne l'impression d'être petite (mais pas vraiment pour de vrai).
En pratique, il y a un moment où les jeux de la séduction ne fonctionnent plus ... le même rapport qu'entre l'Amour et l'amour, le truc qui fait interface : la confiance, produit dérivé de l'amitié, ce truc qui se prévoit sur du long terme.